1. Personnaliser les droits et devoirs de chacun
Le Code civil, ainsi que de nombreuses jurisprudences, régissent les droits et devoirs du couple usufruitier/nu-propriétaire dans le cadre d’un démembrement de propriété. Pour un bien immobilier, ces règles sont généralement claires et relativement faciles à appliquer, bien qu’elles puissent parfois se révéler complexes. Cependant, pour un bien mobilier, notamment les parts sociales de sociétés, la jurisprudence peut se montrer contradictoire. Ainsi, si la situation l’exige (comme dans le cas d’un bien immobilier d’une valeur vénale ou familiale importante, ou des parts de société professionnelle) et si vous souhaitez clarifier ce dédale juridique, il peut être judicieux de rédiger une convention de démembrement ad hoc. Cette convention permettra, sans nuire aux droits fondamentaux ni du nu-propriétaire ni de l’usufruitier, de fixer précisément vos règles du jeu concernant la propriété démembrée.
Pour un bien immobilier, l’attention sera portée sur la clarification de la répartition des charges (travaux d’entretien ou d’autre nature, taxe foncière, etc.) et sur le rôle de chacun en cas de gestion locative (baux, copropriété, etc.). Pour des parts sociales, l’accent pourra être mis sur la répartition du résultat entre l’usufruitier et le nu-propriétaire en fonction de la nature de celui-ci (résultat courant ou exceptionnel, dividende, distribution de réserves, etc.), ainsi que sur la répartition du droit de vote.