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14 octobre 2022 - Commerçants HCR & services, Développement d'activité

Analyser votre projet professionnel

Temps de lecture 4 minutes

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Avant de vouloir convaincre son entourage ou ses partenaires financiers, quoi de mieux que d’être convaincu soi-même du bien-fondé de son projet professionnel ? Voici les trois points clés d’une analyse réussie.

1. Êtes vous en adéquation avec votre projet ?

La pierre angulaire de tout projet est l’humain. La question à se poser est la suivante : quelle adéquation existe entre le porteur de projet et le projet qu’il compte développer ? En découle différentes thématiques qui doivent permettre de convaincre, et de se convaincre, qu’on dispose des qualités nécessaires pour mener à bien son projet : « La bonne personne, au bon endroit, au bon moment ». Les formations, diplômantes ou non, sont indéniablement un atout, a surtout si elles sont en cohérence avec les compétences requises. Il en est de même pour les expériences professionnelles. Quelles qu’elles soient, elles seront bénéfiques au projet. Il ne faut donc pas hésiter à les lister de manière exhaustive. La personnalité et les expériences de la vie personnelle (loisirs, associatif…) apporteront également leur pierre à l’édifice. Toutes ces composantes constituent un élément essentiel au bon développement d’un projet d’entreprise : le réseau. C’est une force qui doit être utilisée et entretenue de manière désintéressée. La question de la situation familiale et financière peut parfois être importante en fonction des enjeux ou des évolutions qu’implique le projet. Sous-estimer ce point peut avoir des répercussions à retardement.

2. Votre projet répond-il à un besoin du marché ?

Cela soulève plusieurs questions qui relèvent d’une démarche marketing. Sans en arriver à ce processus, il est bon de s’interroger sur les atouts de sa prestation ou de son produit. Si ceux-ci sont peu ou pas innovants, quelle est la valeur ajoutée apportée vis-à-vis de ce que proposent les potentiels concurrents ? À l’inverse, si l’offre fait preuve d’une vraie innovation, est-ce qu’elle répond à un réel besoin de la clientèle potentielle ? Il sera plus aisé de répondre à ces questions si vous avez bien étudié votre clientèle : son profil, ses attentes, ses moyens, sa façon de consommer… Une étude de marché peut alors se révéler utile, en fonction de la dimension du projet. La politique tarifaire vient conclure cette partie avec une analyse particulière de la segmentation de l’offre vis-à-vis des capacités financières de la clientèle visée.

3. Votre projet est-il viable ?

L’équilibre économique d’une structure repose sur une juste répartition de ses charges et de ses investissements au regard du niveau d’activité qu’elle génère, en lien avec le secteur d’activité dans lequel elle évolue. Avant de se lancer, il faut étudier la cohérence entre, d’une part, le montant d’emprunt sollicité ainsi que sa durée et, d’autre part, le niveau de chiffre d’affaires et de rentabilité attendu. Si la majorité des investissements concerne des éléments incorporels (droit au bail valeur de clientèle…) dont la valeur peut être volatile, cette étude est d’autant plus importante. Ce travail concerne également les charges globales de l’entreprise, sa masse salariale prévisionnelle dans le cas où des embauches sont prévues, ainsi que le niveau de rémunération espéré par le dirigeant (quel que soit son statut). Sur ce point, il est coutume de dire que le bon niveau de rémunération envisageable est tout simplement celui que l’entreprise est en mesure de verser, dès lors que ses besoins sont couverts.

Régis Campion, Conseiller économique et stratégique

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » mai, juin, juillet 2022 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.

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06 octobre 2022 - Artisans du btp, Développement d'activité

Enquête de conjoncture dans le secteur du Bâtiment – septembre 2022

Temps de lecture 1 minute

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Pour le mois de septembre 2022, les chefs d’entreprise de l’artisanat du bâtiment sont plus confiants que le mois précédent sur leur activité prévue mais leur jugement sur les effectifs prévus se dégrade. L’indicateur de climat des affaires reste stable, toujours à un niveau élevé (114).

Téléchargez l’enquête de conjoncture Bâtiment de septembre 2022 réalisée par l’INSEE en cliquant ici.

Vous pouvez également retrouver l’enquête de conjoncture du mois d‘août 2022 >

Découvrez notre nouvelle offre Bâtiment Compta & Conseil en cliquant ici.

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05 octobre 2022 - Commerçants HCR & services, Gestion de patrimoine & Transmission

Le système de retraite français

Temps de lecture 7 minutes

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Le système de retraite en France repose sur le principe de répartition : les cotisations versées aujourd’hui servent à payer immédiatement les retraites en cours, tout en ouvrant aux actifs des droits pour leur future retraite. Le système est donc fondé sur une solidarité entre les générations.

Quelles sont les conditions pour prendre sa retraite ?

Quand on parle de retraite, deux paramètres interviennent : l’âge de départ et le nombre de trimestres acquis. Ces deux éléments diffèrent selon les générations. Pour liquider sa retraite de base il existe un âge minimum appelé « âge légal ». Pour toutes les personnes nées à partir de 1955, cet âge est de 62 ans (il était entre 60 et 62 ans pour les générations précédentes). L’assuré peut donc dès 62 ans prétendre à une pension de retraite. Son montant dépendra de sa durée d’assurance (ou durée de cotisation). Cette durée se compte en trimestres. Chaque année alimente jusqu’à 4 trimestres. Le nombre de trimestres à valider varie en fonction de l’année de naissance. Ainsi, un commerçant né en 1955, 1956 ou 1957 doit disposer de 166 trimestres (soit 41 ans et 6 mois) pour bénéficier d’une retraite à taux plein. À partir de 67 ans, il disposera d’une retraite à taux plein quel que soit le nombre de trimestres. La réforme des retraites de 2014 a allongé la durée d’assurance pour les générations suivantes qui voient leur nombre de trimestres augmenter :

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Comment valider ses trimestres ?

Les trimestres sont validés de plusieurs façons :

  • Par les cotisations sociales obligatoires,
  • Par assimilation (trimestres validés en période de chômage par exemple),
  • Par des versements volontaires ou des rachats.

La durée d’assurance peut être majorée de trimestres supplémentaires pour la maternité (4 trimestres attribués à la mère), pour l’éducation ou l’adoption d’un enfant (4 trimestres attribués à la mère, ou sur option au père, au titre de son éducation pendant les 4 ans suivant la naissance ou l’adoption), pour un enfant handicapé (1 trimestre supplémentaire par période de 2,5 ans d’éducation de l’enfant, dans la limite de 8 trimestres).

Comment calculer sa pension de retraite ?

La plupart des régimes de base fonctionnent en annuités (appelées « trimestres validés ») alors que la retraite complémentaire fonctionne en nombre de points. Pour les salariés, artisans et commerçants, le montant de la pension de retraite de base est calculé sur les 25 meilleures années de la rémunération brute, dans la limite du plafond annuel de la Sécurité sociale. Avec un taux plein fixé à 50 %, la pension de retraite de base correspond à la moitié du revenu annuel moyen sur les 25 meilleures années. Elle ne pourra pas être inférieure à un certain montant appelé le « minimum contributif ». En 2022, ce dernier est équivalent à 652,60 € par mois (pour moins de 120 trimestres cotisés) et majoré à 713,11 € par mois (pour plus de 120 trimestres cotisés). Si à 62 ans la durée d’assurance n’est pas complète, le taux plein de 50 % sera réduit de 1,25 % par trimestre manquant (dans la limite de 20 trimestres). Cette décote est définitive.

Dans d’autres régimes, notamment pour les professions libérales, le mode de calcul est différent. Du côté de la retraite complémentaire, l’assuré acquiert des points de retraite durant sa carrière, via ses cotisations, en fonction du niveau de ses revenus professionnels. Au moment de liquider sa retraite, le total des points est multiplié par la valeur du point du moment. Cette retraite complémentaire est versée entièrement dans le cas où le retraité a obtenu sa retraite de base au taux plein (ou réduite si la retraite de base a été liquidée à taux minoré, selon des coefficients d’abattement spécifiques au régime complémentaire).

>> Spécificités du régime AGIRC-ARRCO pour les salariés

Un dispositif de minoration/majoration temporaire s’applique au montant de la retraite complémentaire pour les salariés nés à partir de 1957 qui remplissent les conditions pour bénéficier d’une retraite de base à taux plein avant 67 ans. Ainsi, pour un départ à 62 ans au taux plein, la retraite complémentaire est minorée de 10 % pendant 3 ans. Pour éviter ce malus, il convient de travailler un an de plus et liquider ses retraites (base et complémentaire) à 63 ans. A l’inverse, le montant de la retraite complémentaire est majoré pendant 1 an, dans les conditions décrites sur l’illustration ci-contre.

Exemples de calcul de pensions de retraite

Le calcul de la retraite de base dépend de :

  • La durée d’assurance (comptabilisée en trimestres comme vu précédemment). Il convient de faire la différence entre la durée totale de votre activité professionnelle et la durée d’assurance dans un régime.
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  • La rémunération perçue au cours de la carrière. Pour les salariés, les artisans et commerçants, la retraite de base est calculée sur les 25 meilleures années de la rémunération brute dans la limite du Plafond annuel de Sécurité sociale (PASS). Dans d’autres régimes (professions libérales par exemple), le mode de calcul est différent.
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Si à 62 ans, la durée d’assurance n’est pas complète, le taux de 50 % sera réduit de 1,25 % par trimestre manquant (dans la limite de 20 trimestres).

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A cette retraite de base s’ajoutera la retraite complémentaire obligatoire (RCO). Celle-ci est calculée en prenant le nombre de points acquis multiplié par une valeur de point au moment de la liquidation. La retraite complémentaire est versée entièrement dans le cas où le retraité a obtenu sa retraite de base au taux plein ou réduite dans le cas où la retraite de base a été obtenue à taux minoré, selon des coefficients d’abattement qui sont spécifiques au régime complémentaire.

Pierre a obtenu sur sa carrière 3 000 points. Il percevra 3 000 x 1,221 € = 3 663 € par an

Comment sont versées les pensions de retraite ?

La pension de retraite de base est payée par la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) pour les salariés, artisans et commerçants, et par l’Urssaf pour les professionnels libéraux. Quant aux caisses de retraite complémentaires, elles sont bien plus nombreuses en fonction des secteurs d’activité.

NOTRE CONSEIL :

Pour bien liquider votre retraite, il faudra faire votre demande au bon moment. Le mieux est de s’y prendre plusieurs mois avant la date de départ souhaitée. Pour vous y préparer, vous pouvez demander un relevé individuel de situation (RIS) auprès de votre caisse de retraite (de base ou complémentaire). Un espace personnel est disponible sur leur site internet. Ce relevé vous informera sur :
• votre nombre de trimestres validés et cotisés (retraite de base) ;
• votre nombre de points de retraite acquis (retraite complémentaire).

Christelle Dupin-Rappart, Responsable juridique

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » mai, juin, juillet 2022 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.

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L’importance d’anticiper sa retraite >

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29 septembre 2022 - Information Cerfrance

Évènement : Les rendez-vous Cerfrance 2022

Temps de lecture 1 minute

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Médéric Gourbeau, Président Cerfrance Poitou-Charentes et Gilles Gault, Directeur Général Cerfrance Poitou-Charentes, ont le plaisir de vous convier à l’un des 4 rendez-vous Cerfrance pour passer un moment unique et convivial entre chef d’entreprise.

Les dates à retenir :

  • Mercredi 5 octobre à 18h00 – Espace Carat à Angoulême (16)
  • Jeudi 6 octobre à 18h00 – Le Vegas à Saintes (17)
  • Lundi 10 octobre à 18h00 – L’Agora à Jaunay-Marigny (86)
  • Mardi 11 octobre à 18h00 – L’Hélianthe à La Crèche (79)


Au programme :

18h00 : projets et actualités de l’entreprise présentés par Médéric Gourbeau & Gilles Gault
19h00 : conférence avec François Lenglet
20h15 : cocktail dinatoire


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Conférence avec François Lenglet, Journaliste économique sur RTL & TF1
Sur le thème « Défis économiques et conséquences pour les entrepreneurs en 2023 »
François Lenglet nous livrera sa vision affûtée de l’économie et nous donnera les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques en France, en Europe mais aussi dans le reste du monde : guerre en Ukraine, augmentation du prix de l’énergie, des matières premières, pénuries des approvisionnements, inflation…

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26 septembre 2022 - Commerçants HCR & services, Comptabilité & Conseil en gestion

L’importance d’anticiper sa retraite

Temps de lecture 3 minutes

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La retraite fait partie des grandes étapes de notre vie auxquelles nous devons nous confronter. Passer son baccalauréat sans un minimum de préparation, ou créer son entreprise du jour au lendemain, ne viendrait pas à l’esprit de celui qui veut éviter un fiasco. De même, partir en retraite sans l’avoir anticipée serait source de grandes désillusions. Alors, comment s’y prendre ?

Comment bien anticiper sa retraite ?

  1. Comprendre les règles de calcul. Elles régissent la constitution de votre retraite dite « obligatoire », et ce, le plus tôt possible. En l’état actuel de la législation, les caractéristiques de votre retraite (son montant, l’âge de départ…) découlent de votre carrière professionnelle et, plus particulièrement, de votre statut social, de votre âge en début de carrière et de vos revenus professionnels. Une fois ces règles connues, vous pouvez agir en connaissance de cause (changement de statut social, recherche d’une meilleure rémunération, rachat de trimestres pour étude…) et les effets de vos nouvelles orientations seront d’autant plus efficaces si elles sont décidées tôt. Quoi qu’il en soit, le régime des retraites obligatoires, même avec une bonne anticipation, vous apparaîtra possiblement insuffisant. Il conviendra alors d’ouvrir la boîte à outils des solutions existantes pour vous constituer un revenu complémentaire à la pension de retraite.
  2. Estimer l’écart entre vos revenus futurs à la retraite et vos besoins futurs tout au long de sa carrière. Maintenir cette adéquation au gré de vos évolutions personnelles et professionnelles, des changements réglementaires et des imprévus de tout ordre, est d’une importance majeure. Cela nécessitera des temps de réflexion, des remises en question, des évolutions stratégiques…
  3. Se constituer des revenus complémentaires à votre pension de retraite. Investissement immobilier ou professionnel, épargne privée…
  4. Effectuez une simulation de vos futurs revenus. Vérifiez votre relevé de carrière, retardez si besoins la date de votre départ en retraite ou envisagez un cumul emploi-retraite.
  5. Quelques années avant l’échéance, le cadre juridique étant stabilisé, les simulations peuvent être affinées et la stratégie mise en place peut se concrétiser. Il s’agit alors de fixer précisément les modalités de votre départ en retraite : date de départ, cadre juridique (carrière longue, cumul emploi-retraite…), montant de vos retraites et de vos revenus complémentaires.
  6. 4 à 6 mois avant la date envisagée du départ en retraite, complétez, envoyez et suivez la mise en application de vos dossiers de demande.
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Nicolas Cayzeele, Conseiller en patrimoine

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » mai, juin, juillet 2022 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.

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15 septembre 2022 - Comptabilité & Conseil en gestion

Tout savoir sur la facture

Temps de lecture 2 minutes

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La facture fait suite à une vente ou à une prestation de service, elle est donc nécessaire au paiement. Elle répond à un certain nombre de mentions obligatoires, sous peine de sanctions.

Les mentions obligatoires dans la facture

  • Le nom,
  • L’adresse de votre entreprise,
  • Le nom et l’adresse de l’acheteur,
  • Le numéro de la facture (chaque facture doit avoir un numéro unique),
  • La désignation du produit ou de la prestation,
  • La date de livraison,
  • Le taux de TVA légalement applicable,
  • La majoration ou la réduction éventuelle de prix,
  • La somme totale à payer hors taxes et TTC.

Les mentions supplémentaires pour les factures adressées à un professionnel

  • La date ou le délai de paiement,
  • Le taux des pénalités de retard,
  • La mention de l’indemnité forfaitaire de 40€ en cas de retard de paiement,
  • Le numéro RCS de l’exploitation,
  • La mention de la forme juridique de la société et le montant de son capital social,
  • Et si redevable, le montant individuel d’identification à la TVA

Mylène Charmant, Juriste

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » mai, juin, juillet 2022 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.

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08 septembre 2022 - Artisans du btp, Développement d'activité

Enquête de conjoncture dans le secteur du Bâtiment – août 2022

Temps de lecture 1 minute

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Pour le mois d’août 2022, les chefs d’entreprise de l’artisanat du bâtiment sont plus confiants que le mois précédent sur leur activité prévue mais leur jugement sur leur activité passée se dégrade légèrement. L’indicateur de climat des affaires gagne un point et reste toujours à un haut niveau (114).

Téléchargez l’enquête de conjoncture Bâtiment d’août 2022 réalisée par l’INSEE en cliquant ici.

Vous pouvez également retrouver l’enquête de conjoncture du mois de juillet 2022 >

Découvrez notre nouvelle offre Bâtiment Compta & Conseil en cliquant ici.

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05 septembre 2022 - Fiche de paie & Conseil RH

Pénurie de main d’œuvre : comment fidéliser ses salariés ?

Temps de lecture 7 minutes

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Suite à la revalorisation du Smic due à l’inflation, les salaires ont été revus à la hausse. Certains salariés peuvent tout de même demander une augmentation, mais cela peut-être un cercle vicieux. En effet, si on augmente les salaires, les charges augmentent elles aussi, mais si le chiffre d’affaires quant à lui n’augmente pas, l’entreprise perd de l’argent. Il faut alors trouver autre chose que la prime ou les accessoires aux rémunérations pour recruter et fidéliser qui ne seraient pas soumis aux cotisations.

Passage en revue de différents outils qui vont permettre aux chefs d’entreprise de motiver, fidéliser et recruter des salariés.

Les moyens autorisés par la loi pour améliorer les salaires

1. Les rémunérations périphériques nettes de charges

  • Les chèques cadeaux sont une alternative intéressante à la prime. Leur limite fixée par la loi est de 5% du plafond de sécurité sociale soit 171 € par an et par événement au maximum. Les événements sont listés par le code du travail : la naissance, le mariage, la retraite, la fête des mères et des Pères, la Sainte-Catherine et Saint Nicolas, Noël pour les salariés et enfants jusqu’à 16 ans, la rentrée scolaire.
    L’utilisation du bon doit être en lien avec l’événement pour lequel il est attribué. Son montant doit être conforme aux usages avec le montant indiqué. Il est important de vérifier que ces critères soient réunis.
  • Les chèques lire, disque et culture, contrairement au précédent, ils ne sont pas limités en argent, et ne doivent pas relever d’un événement, ni d’un âge. (Par exemple des places de spectacle, des places de cinéma, des entrées dans des musées.)
  • Les médailles d’honneur du travail, pour les salariés qui sont là depuis longtemps dans l’entreprise. A l’occasion d’un anniversaire important du salarié, il est possible de remettre une somme d’argent limitée à un salaire mensuel non chargé. La médaille du travail comprend 4 échelons :
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Ils dépendent de l’ancienneté des services effectués. Par contre, ce dispositif n’a rien à voir avec les primes d’ancienneté que l’on peut retrouver dans les conventions collectives. 

Ces avantages ne sont ni soumis à cotisations sociales, patronales ou salariales, et ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu pour le salarié.

2. Les frais de transport

Un autre moyen pour fidéliser et récompenser ses salariés : les frais de transports.

  • La prise en charge des frais de transports publics. Si un salarié utilise les transports en commun (bus, train, location de vélos…) pour se rendre sur son lieu de travail, il est obligatoire pour l’employeur de prendre en charge 50 % du prix de l’abonnement hebdomadaire, mensuel ou annuel.
    Cette prise en charge doit être mentionnée sur le bulletin de paie et elle concerne l’ensemble des salariés qui prennent les transports en commun.
  • La prime de transport. Facultative, cette prime finance les frais de carburant des salariés qui utilisent leur véhicule personnel pour se rendre sur le lieu de travail. Dans la limite de 200€ par an et par salarié, 500€ par an pour des véhicules électriques.
    Pour cette prime, la mise en place doit être collective et concerner l’ensemble des salariés. Elle doit être mise en place par accord d’entreprise ou par la rédaction d’une décision unilatérale de l’employeur. Elle est exonérée de charges à la fois patronales et salariales, non soumise au prélèvement à la source.
    L’utilisation du véhicule personnel est rendue indispensable par des conditions d’horaires de travail particuliers ne permettant pas d’emprunter un mode de transport collectif et la résidence ou le lieu de travail doit être situé en dehors de la région Ile de France (dispositifs, pour les transports en commun).
  • Le forfait mobilité durable est également facultatif. Un employeur peut prendre en charge les frais de trajets de ses salariés lorsqu’ils utilisent un moyen de transport alternatif (vélo, covoiturage, véhicules en libre-service, transport public hors abonnement). Il est mis en place de manière collective, toujours par accord d’entreprise ou décision unilatérale. Ce forfait remplace l’indemnité kilométrique vélo. L’exonération de cotisations sociales du forfait mobilité durable est conditionnée par la preuve de l’utilisation des sommes allouées conformément à leur objet. Le salarié doit être en mesure de fournir à l’employeur, pour chaque année civile, une attestation sur l’honneur ou un justificatif de paiement relatif à l’utilisation effective d’un ou plusieurs des moyens de déplacement énoncés. Elle est cumulable avec la prise en charge des abonnements de transport public et la prise en charge des frais de carburant et l’alimentation des véhicules électriques. Le plafond maximum est de 500 € par an et par salarié.
  • Le versement d’indemnités kilométriques. L’employeur a la possibilité de prendre en charge les frais entre le domicile du salarié et son lieu de travail. Ces sommes sont exonérées de cotisations sociales sous les conditions suivantes :
    • Les transports en commun sont soit inadaptés, soit inexistants.
    • L’éloignement du domicile ne relève pas d’une convenance personnelle (pas au-delà de 50kms selon l’administration fiscale).
    • Si les transports en commun existent, les conditions d’horaires particuliers de travail ne leur permettent pas de les emprunter.
    • Le salarié ne transporte pas d’autres salariés de la même entreprise.
    • Le barème kilométrique définit par l’administration fiscale tous les ans est obligatoire. En revanche, pour les salariés utilisant leur véhicule personnel par convenance personnelle, les remboursements de l’employeur ne peuvent être exonérés qu’à concurrence du tarif du transport en commun le plus économique.
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Barème kilométrique applicable aux voitures (en €) 

Si l’employeur souhaite prendre en charge ces frais, il faudra chaque mois consigner sur des justificatifs les éléments suivants :

  • Moyen de transport utilisé par le salarié,
  • Distance séparant le domicile du lieu de travail,
  • Puissance fiscale du véhicule,
  • Nombre de trajets effectués chaque mois,
  • Le salarié devra en outre attester qu’il ne transporte dans son véhicule aucune autre personne de la même entreprise bénéficiant des mêmes indemnités.

Les conditions de travail sont des leviers de fidélisation de vos salariés et sont à valoriser notamment au travers :

  • Du poste de travail (matériel suffisant et de qualité, bureau confortable, endroit de convivialité, lieu de restauration)
  • De l’organisation du temps de travail (adaptabilité des horaires, semaine de 4 jours et non 5)
  • Des nouvelles technologies (le télétravail)
  • De l’équilibre vie privée / vie professionnelle
  • Du bien-être au travail

Nathalie Bonduel Directrice du Service Employeurs du Cerfrance Poitou-Charentes & Christelle Dupin-Rappart Responsable Juridique du Service Social du Cerfrance Méditerranée.

Article issu du Webinar Cerfrance : Comment recruter et fidéliser vos salariés dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre ? – 29 juin 2022 

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05 septembre 2022 - Formations du dirigeant

Inscrivez-vous à la formation employeur : Evaluation des risques professionnels dans l’entreprise

Temps de lecture 1 minute

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Employeur, êtes-vous bien en règle avec votre Document Unique ? Cerfrance vous propose 2 formations :

? Melle (79) le 17 novembre 2022

? Mignaloux (86) le 24 novembre 2022

Objectifs

  • Identifier et évaluer les risques professionnels dans l’entreprise.
  • Établir un diagnostic des mesures déjà existantes dans l’entreprise.
  • Proposer des actions de prévention en lien avec ces risques pour assurer la sécurité et la santé des travailleurs.
  • Se mettre en conformité avec la législation.
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31 août 2022 - Comptabilité & Conseil en gestion

Le seuil de rentabilité

Temps de lecture 4 minutes

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Tout dirigeant a besoin de connaître son seuil de rentabilité. Cet indicateur est la pierre angulaire du pilotage de l’entreprise. En effet, comment mesurer l’efficacité de ce pilotage si l’on ne sait pas quel est l’objectif à atteindre ?

Définir son seuil de rentabilité

La première étape consiste à identifier les charges à couvrir et à les répartir en fonction de leur nature. De ce point de
vue, il existe deux grandes catégories de charges : les charges dites variables et les charges fixes.

Comme leur nom l’indique, les charges variables fluctuent en fonction du volume d’activité. Pour un artisan, ces charges correspondent aux matières premières engagées pour la réalisation des prestations. Pour un commerçant, il s’agit des achats de marchandises destinées à la revente. L’identification de cette catégorie de charges permettra de calculer le taux de marge de l’entreprise nécessaire à la définition de seuil de rentabilité.

De leur côté, les charges fixes ne sont pas ou peu influencées par le volume d’activité. Figurent dans cette catégorie les charges courantes telles que les loyers, les assurances, les frais de publicité… À cela s’ajoutent les rémunérations des salariés et dirigeants (salaires, cotisations sociales), les impôts et taxes acquittés par l’entreprise (Contribution économique territoriale…) ou encore les charges en lien avec les investissements passés (amortissement et frais financiers).

Passer de l’équilibre économique au seuil de rentabilité

Faire la somme de ces charges permet de déterminer un objectif de chiffre d’affaires à réaliser pour atteindre l’équilibre économique. Toutefois, se limiter à cette approche est insuffisant dans la mesure où, à ce stade du calcul, l’entreprise ne perd pas d’argent… mais elle n’en gagne pas non plus. La recherche de l’équilibre ne peut pas être une fin en soi, l’entreprise doit se doter d’un matelas de sécurité qui lui permettra de faire face à un coup dur, de consolider sa trésorerie ou tout simplement d’améliorer sa capacité d’autofinancement.

C’est pourquoi la détermination du seuil de rentabilité doit également intégrer un objectif de bénéfice. Dès lors, les
besoins à couvrir correspondent à l’addition suivante : charges variables + charges fixes + bénéfice

Une base de réflexion pour conforter l’entreprise

Le seuil de rentabilité permet de définir un niveau de chiffre d’affaires à atteindre. Mais attention, ce chiffre ne doit pas rester virtuel, il doit être réalisable au regard des moyens dont disposent l’entreprise et sa clientèle. Si ce n’est pas le cas, le dirigeant devra s’interroger sur le niveau de ses charges, son positionnement commercial, l’organisation du travail… autant de questions salutaires pour le devenir de l’entreprise.

Dernière recommandation, cet indicateur doit être régulièrement actualisé pour tenir compte de l’évolution de l’entreprise, de l’apparition de charges nouvelles, d’investissements… Cela permet du même coup, de valider la capacité de
l’entreprise à faire un chiffre d’affaires suffisant pour couvrir ses charges.

Comment calculer son seuil de rentabilité ?

Etape 1 : définir le taux de marge

Marge = chiffre d’affaire – charges variables

Taux de marge = marge / chiffre d’affaires

Etape 2 : le calcul du besoin à couvrir

Besoin à couvrir = charges fixes + charges fixes supplémentaires + bénéfice à réaliser

Etape 3 : définir le seuil de rentabilité

Seuil de rentabilité = besoin à couvrir / taux de marge

Serge Thomas, conseiller d’entreprise

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » Novembre Décembre 2020 Janvier 2021 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.