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15 décembre 2021 - Agriculture, Information Cerfrance

Circuits courts, focus sur les magasins de producteurs

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Les circuits courts ont le vent en poupe

Avec la crise sanitaire que nous avons vécu l’an passé et les confinements, en particulier au mois de mars 2020, nous pouvons constater, à travers le baromètre annuel Kantar sur les circuits courts de juin 2021, que 65% des Français ont consommé des produits issus des circuits courts suite au confinement, au moins une fois par mois. Parmi ces 65%, il y a 82% d’entre eux qui ont réalisé leurs achats au niveau d’un point de vente physique : vente à la ferme, marchés, ou magasin de producteurs.

Avec la loi EGalim, les circuits courts vont pouvoir augmenter leurs parts de marché. En effet, d’ici 2022, 50% des produits doivent être approvisionnés via des circuits courts, bio ou de qualité dans la restauration collective.

Les plans alimentaire territoriaux (PAT) sont aussi un potentiel intéressant pour les circuits courts puisqu’ils ont pour objectif d’augmenter la part des produits locaux dans les cantines et d’encourager la valorisation des produits agricoles au niveau local. Cela laisse pour les producteurs des perspectives de croissance et des parts de marché qui peuvent être gagnées, notamment au niveau de la restauration collective de façon globale. 

Qu’est-ce qu’un magasin de producteurs ?

Dans les circuits courts, nous retrouvons les magasins de producteurs. Il s’agit d’agriculteurs qui font le choix de se rassembler pour commercialiser leurs productions au niveau d’un lieu physique, ouvert régulièrement. C’est ce pôle d’agriculteurs qui détient des parts au niveau du magasin, ce sont donc des associés. En parallèle il y a des dépôts vendeurs, qui eux déposent leurs produits dans le magasin pour les commercialiser. Ces derniers n’ont donc pas de part au niveau du magasin.

Des règles sont à respecter. Au sein des magasins de producteurs, 70% des produits vendus doivent provenir de fermes des agriculteurs membres. Et 30% maximum des produits qui peuvent être vendus doivent provenir de coopératives agricoles, d’artisans alimentaires ou de producteurs non membres du magasin.

Ces magasins de producteurs ont aussi un avantage au niveau du territoire puisqu’ils permettent de relocaliser l’alimentation et l’économie au travers de cinq axes :

  • Le développement économique au niveau du territoire, via l’emploi de salariés au niveau local et une meilleure rémunération des producteurs.
  • Le soutien de l’agriculture locale. Les magasins de producteurs favorisent la transparence des différents modes de production et des débouchés supplémentaires. Ils encouragent la diversité des productions et des espèces locales et permettent de préserver les sols.
  • Le développement des réseaux locaux. Ces magasins créés de l’échange et du rapprochement entre les producteurs et les consommateurs et renforcent par conséquence, le lien ville – campagne.
  • Le maintien des services et des commerces. Les magasins de producteurs investissent dans des commerces, ce qui permet de dynamiser les villages et de garantir une visibilité des produits locaux.
  • La préservation du cadre de vie, par l’entretien et la protection du paysage, le maintien de l’agriculture.

Quels sont les avantages pour un agriculteur d’intégrer un magasin de producteurs ?

L’intégration d’un magasin de producteurs présentent de nombreux avantages :

  • Une mutualisation avec d’autres agriculteurs.
  • Un élargissement de la gamme de produits proposée en magasin.
  • Un partage des responsabilités, car il y a un certain nombre d’associés dans les magasins.
  • Un lieu plus accessible et plus visible.
  • Un renforcement du lien entre producteurs et consommateurs, ainsi que la favorisation des échanges avec les consommateurs.
  • La minimisation du temps de vente dans le fait d’être mutualisé. Des permanences sont assurées par les producteurs, une seule personne n’est pas dédiée à la maintenance du magasin.
  • La maîtrise de son prix de vente. Chaque consommateur peut définir son propre prix de vente. Dans ce dernier, un taux de commission est retenu et une fois le coût de commission déduit, entre 75% et 90% du prix de vente revient au producteur. La marge est donc nettement supérieure à une commercialisation en GMS où souvent, 50% du produit qui revient aux producteurs.

Article issu de la conférence « Cerfrance – Magasins de producteurs : quels sont les facteurs de réussite ? » accessible en cliquant ici >