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16 février 2024 - Conseil fiscal & Juridique

Le Statut Juridique de la Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée (SELARL)

Temps de lecture 4 minutes

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La Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée, ou plus communément appelée SELARL, est une forme sociale spécifique, créée pour répondre aux besoins des professions libérales. Ce statut juridique combine les avantages de la SARL avec la souplesse d’une structure adaptée aux activités libérales.

Quels sont les principales caractéristiques de la SELARL ?

La SELARL présente des caractéristiques qui la différencient des autres formes sociales. En effet, elle est réservée aux professions libérales réglementées (médecins, vétérinaires, infirmiers,  architectes, etc). Les associés doivent être des professionnels de la même branche et peuvent être des personnes physiques comme morales.

La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports, ce qui signifie que leur patrimoine personnel n’est pas engagé dans les dettes de la société. De plus, la SELARL est dirigée par un ou plusieurs gérants, également de la même branche libérale, qui peuvent être choisis parmi les associés ou à l’extérieur de la société.

Quel est le montant du capital social et le type d’apports de ce statut juridique ?

La SELARL est soumise à un capital social minimum. Le montant varie en fonction de la profession exercée. Les associés peuvent effectuer des apports en numéraire, en nature ou en industrie. Les parts sociales, représentatives des droits des associés, sont nominatives et ne peuvent être cédées qu’avec le consentement des autres associés.

Quel est le régime fiscal et social de la SELARL ?

Au niveau fiscal, la SELARL a la possibilité d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS).

Concernant les modalités d’imposition des rémunérations, à compter de 2024, il convient de distinguer, celles perçues par les gérants majoritaires de SELARL soumises à l’IS :

  • au titre de leur activité libérale, imposées en BNC (Bénéfices non commerciaux)
  • au titre de la rémunération de gérance, imposées en rémunération des dirigeants (Art. 62)

Qu’elles soient imposées en BNC ou selon l’Art. 62, elles sont soumises à cotisations sociales.

Quels sont les contraintes et les avantages de la SELARL ?

Bien que la SELARL offre de nombreux avantages, elle est soumise à certaines contraintes. Les associés sont souvent tenus de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle, et la cession des parts sociales peut être restreinte par exemple. De plus, la SELARL est soumise à des règles déontologiques spécifiques à chaque profession.

Concernant les avantages, on peut citer la limitation de la responsabilité des associés, la flexibilité dans la gestion et la possibilité de bénéficier de certains avantages fiscaux. De plus, la SELARL offre une structure stable et rassurante pour les clients et les partenaires commerciaux.

Pour conclure, la Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée constitue donc une option intéressante pour les professionnels libéraux qui cherchent à concilier la protection de leur patrimoine personnel tout en ayant la souplesse de gestion d’une structure adaptée à leur activité. Il est tout de même essentiel de bien comprendre les spécificités et les contraintes liées à ce statut juridique avant de s’engager dans sa création. La consultation d’un expert est fortement recommandée pour garantir une mise en place conforme aux règles en vigueur.

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

Pascal Rousseau, Fiscaliste Conseil

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15 février 2024 - Relations Humaines & Coaching

Comprendre l’entretien professionnel

Temps de lecture 3 minutes

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Entre formalité administrative et opportunité de développement professionnel, l’entretien professionnel demeure souvent un mystère pour bon nombre d’employés. Cependant, en comprenant ses tenants et aboutissants, il devient un levier puissant pour façonner sa carrière et atteindre ses objectifs.

Quelles différences y a-t-il entre entretien professionnel et entretien annuel ?

Ces deux entretiens ont des objectifs différents.

L’entretien professionnel est une discussion entre un employé et son responsable qui vise à évaluer et à planifier le développement de carrière de l’employé, notamment en termes de qualifications et d’emploi, changement de poste et les formations qui peuvent y contribuer. Il permet notamment de veiller au maintien de la capacité du salarié à occuper un emploi, d’identifier ses perspectives d’évolution professionnelle, de l’informer sur l’activation de son compte personnel de formation (CPF) et sur la validation des acquis et de l’expérience.

L’entretien annuel est une rencontre entre un employé et son responsable qui permet d’évaluer les performance passées de l’employé et d’établir des objectifs pour l’année à venir.
Seul l’entretien professionnel est légalement obligatoire. Les deux entretiens peuvent néanmoins avoir lieu le même jour.

Est-ce que tous les salariés sont concernés ?

Oui, quelle que soit la nature du contrat et quel que soit le temps de travail, dès lors que le salarié justifie de 2 ans d’ancienneté (sauf les intérimaires).

Quelle est la périodicité de l’entretien professionnel ?

Il existe trois périodicités :

  • Tous les deux ans
  • Au retour de certains congés (par exemple, le congé parental, un arrêt maladie de plus de six mois…)
  • Tous les six ans (on parle aussi d’entretien d’état des lieux). Cet état des lieux a pour but de s’assurer que le salarié a :
    – Suivi au moins une action de formation
    – Acquis des éléments de certification par la formation ou par la validation des acquis de l’expérience
    – Bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle

Y a-t-il un formalisme à respecter ?

En tant qu’employeur, vous devez :

  • Informer le salarié, à l’occasion de son embauche, qu’il bénéficie de cet entretien. Vous pouvez, par exemple, mentionner cette information dans le contrat de travail ou le livret d’accueil.
  • Rédiger un compte-rendu à l’issue de l’entretien professionnel et en remettre une copie au salarié.

Quelles sanctions en cas de non réalisation ?

Dans les entreprises de 50 salariés et plus, lorsque les entretiens professionnelles ne sont pas réalisés ou révèlent un manquement sur les actions, l’employeur est tenu d’abonder le CPF du salarié d’un montant de 3 000 €.

Dans les entreprises de moins de 50 salariés, la loi ne prévoit pas d’abondement au CPF. Toutefois, en cas de contentieux, les juges pourraient sanctionner l’employeur en attribuant des dommages et intérêts au salarié au regard du préjudice subi.

Par Agnès Clément, Juriste droit social

Article issu de la Lettre aux Employeurs de février 2024  – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client. .

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08 février 2024 - Relations Humaines & Coaching

Tout savoir sur l’accident de travail et l’accident de trajet

Temps de lecture 4 minutes

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L’accident de travail et de trajet est un sujet crucial pour les employeurs.

Définition

Est considéré comme accident de travail, tout accident survenu à un salarié par le fait ou à l’occasion du travail, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour le compte d’un employeur et ce quelle qu’en soit la cause.

Est considéré comme un accident de trajet, le salarié victime d’un accident durant le trajet aller-retour entre :

  • le lieu de travail et sa résidence principale ou un autre lieu où le salarié est amené à se rendre de façon habituelle pour un motif d’ordre familial.
  • le lieu de travail et la cantine, le restaurant ou le lieu où le salarié prend habituellement ses repas.

Déclaration

Obligations du salarié :

Le salarié victime d’un accident de travail ou de trajet doit, sauf cas de force majeure, en informer son employeur ou l’un de ses préposés, dans un délai de 24 heures. Le salarié en informe son employeur oralement ou par tout moyen lui conférant une date certaine.

Obligations de l’employeur :

L’employeur remet au salarié une feuille d’accident qui permet à ce dernier de ne pas faire l’avance de frais lors de la consultation d’un médecin, lorsqu’il se rend à la pharmacie ou reçoit des soins.
De plus, l’employeur doit déclarer l’accident à la CPAM/MSA dont dépend le salarié, dans le délai de 48 heures où il en a eu connaissance. La déclaration peut être faite via un imprimé réglementaire ou par téléservice via net entreprises.
Lors de la déclaration de l’accident, et si l’employeur a des doutes, il peut formuler des réserves.
Par ailleurs, depuis le 12 juin 2023, lorsque le salarié est victime d’un accident de travail mortel, l’employeur doit informer l’inspection du travail dans un délai de 12 heures à compter de la connaissance du décès.

Incidences de la suspension du contrat de travail

L’absence pour accident de travail est assimilée à du temps de travail effectif, sans limitation de durée, pour tous les droits liés à l’ancienneté (détermination du préavis, indemnité de licenciement, prime d’ancienneté…) Le salarié pourra en outre prétendre à la participation et/ou l’intéressement. En revanche, l’absence pour accident de trajet est considérée comme un accident ou une maladie non professionnels.

Protection du salarié

Il est interdit à l’employeur de rompre le contrat d’un salarié victime d’accident du travail, pendant toute la durée de son arrêt, sauf faute grave ou impossibilité de maintenir le contrat pour un motif étranger à l’accident (ex : motif économique). Le même principe s’applique en cas de rechute.
À noter que la protection ne s’applique pas aux salariés victimes d’un accident du travail survenu chez un autre employeur. Cependant, cette protection s’applique lorsque le contrat de travail du salarié a été transféré à un nouvel employeur en application de l’article L1124-1 du code du travail (ex : cession d’entreprise avec transfert des contrats).

La protection s’applique également durant la période d’essai qui est prolongée de la durée de l’arrêt. Il est donc interdit de rompre la période d’essai d’un salarié en accident de travail.
De même, il ne sera pas possible de mettre un salarié à la retraite pendant un arrêt de travail lié à un accident de travail.
Enfin, le préavis est suspendu durant la durée de l’arrêt lié à un accident de travail.

En revanche toutes ces projections ne s’appliquent pas en cas d’accident de trajet.

Par Delphine Touchefeu, Juriste droit social

Article issu de la Lettre aux Employeurs de janvier 2024  – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client. .

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08 février 2024 - Agriculture, Veille économique & Prospective

Travail et agriculture : « les inséparables » ?

Temps de lecture 11 minutes

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La notion même de Travail, souvent associée au concept de Valeur Travail, laisse désemparée toute une cohorte de sociologues, chercheurs et philosophes depuis l’entrée dans le XXIe siècle. Avec son « Attends-toi à l’inattendu ! », Edgar MORIN (sociologue & philosophe, touche à tout universel) a bien planté le décor.

Au cœur d’une sorte de nœud virtuel où s’exercent management, aspirations sociétales, pénibilité, rémunération et j’en passe, faut-il être étonné de voir le Travail engoncé dans un costume qui ne serait plus tout à fait à sa mesure ? En nous inspirant de celles & ceux qui ont toute légitimité à produire des analyses sérieusement sourcées sur le sujet, accordons-nous une pause pour lever le voile sans conclusion hâtive ou définitive sur une notion centrale qui rythme notre existence, le Travail.

Pour tout dire, nos sociétés évoluées, synonymes de rythmes effrénés, et enclines à des technologies embarquées sans cesse affûtées, se cherchent autour d’une vaste notion, celle du sens. Appuyons-nous sur le dernier rapport annuel du CESE (Conseil Economique, Social & Environnemental, 3e assemblée constitutionnelle de la république) ciblant l’état de la France. Lequel s’appuie sur une vaste enquête produite par l’IPSOS, institut de sondage que l’on ne présente plus…

Le paradoxe du travail

A plus de 80%, les Français jugent que leur travail est utile à la société… mais s’ils avaient la possibilité d’arrêter de travailler, ils seraient 50% à souhaiter pouvoir lever l’ancre !

Natacha POLONY (journaliste & essayiste. Directrice de la rédaction de Marianne) y voit là le paradoxe du travail, qui pose la question de l’articulation entre l’individuel et le collectif. Selon elle, c’est l’enjeu politique majeur des 10 prochaines années. Nicolas DUVOUX, sociologue, lui emboîte le pas : « la crainte de l’avenir devient un grand déterminant de nos modèles sociaux », affirme-t-il.

Pour boucler ce tour d’horizon, tournons-nous enfin vers une autre enquête, émanant de la Fondation Jean Jaurès, centrée sur ce que serait la société idéale aux yeux des Français.

Un certain nombre de mots clé en émergent : Famille, Santé, Nature.

La tranquillité avant tout : un citoyen s’imaginant propriétaire d’une maison isolée avec jardin. Plus surprenant car en contradiction avec le discours ambiant, plus de 70% des Français se verraient bien rester dans la même entreprise durant toute leur carrière.

A l’heure des JO, nous sommes les champions du monde de la défiance !

Dans les classements internationaux, nous sommes sur la première marche du podium du mal-être, ajoute Nicolas DUVOUX. Ce qui nous caractérise à travers les autres nations, c’est que nous conjuguons trois niveaux de défiance (cf. infographie Champions de la défiance toutes catégories).

Le fait de poser les pions sur le damier de nos existences n’indique en rien le déplacement gagnant. Dit autrement, quelle grille de lecture de ces mouvements, changements et autres évolutions de sens inhérents à la Valeur travail ?

Fidèle décrypteur de la société française depuis plusieurs décennies, à la croisée des chemins entre ruralité et cité, sollicité par les plus grandes entreprises françaises pour éclairer leurs axes stratégiques, Jean VIARD (sociologue, chercheur au CNRS, observateur des « temps sociaux ») n’y va pas avec le dos de la cuiller : « Ce que nous vivons est vraiment historique et les mutations sont vraiment plus importantes que par le passé ».

Selon lui, il aura suffi d’une génération pour voir émerger la notion centrale du sens. Quel sens a notre Vie ? Quel sens ont nos différentes fonctions sociales ? Des questions que nos parents ne se posaient même pas !

« On est entré dans une période passionnante » (Jean VIARD)

Selon Jean VIARD, le monde d’aujourd’hui interroge le rôle d’un intellectuel. Son credo : raconter ce qui se vit, et le mettre en perspective. Convenir par exemple qu’au lendemain du COVID, émerge le monde d’avant et le monde d’après. « En France, on a sauvé les malades et les improductifs. Ce qui tranche avec les Chinois qui n’ont pas vacciné les plus de 60 ans. Notre posture française non rationnelle et hyper humaniste montre où sont nos valeurs. »

Arrive le changement climatique… « C’est la nature qui va faire l’histoire. Ce n’est plus l’Homme. L’Homme a perdu le pouvoir sur le temps. C’est inimaginable. On va essayer de faire en sorte que les catastrophes qu’on a enclenchées ne nous détruisent pas. On est en train de le comprendre, de le découvrir. On a gagné la guerre sanitaire. Comment dire aux jeunes qu’on va gagner la guerre climatique ? », poursuit-il.

En outre, la moitié des enfants qui naissent aujourd’hui exerceront demain des métiers qui n’ont pas encore été inventés !

Et, 37% des femmes à l’université déclarent ne pas avoir l’intention de faire des enfants. Elles étaient 3% il y a 20 ans.

Autre vecteur de rupture, le numérique. « On n’est qu’au début de la révolution numérique », assène le sociologue. Un numérique qui permet de tisser des liens extraordinaires. D’où son analyse : « On est une société qui se structure sur le proche et la livraison. L’essentiel de la culture se diffuse sur internet, et on est 21 millions de familles françaises à se faire livrer par Amazon ».

L’Agriculture vue du ciel

Les profondes mutations en cours au sein de la société française, encadrant les aspirations liées au Travail, impactent à l’évidence le secteur agricole. Une agriculture de plus en plus connectée au temps qui passe, en relation constante avec les autres sphères de la société. Citons pour s’en convaincre les aspirations sociétales que les responsables politiques ne peuvent plus occulter dans leurs orientations (bien-être animal, pratiques culturales…), la part croissante de NIMA (Non Issus du Milieu Agricole) candidats à l’installation, sans oublier les orientations structurelles imprimant un versant de plus en plus climato-compatible en matière d’aides ciblant les agriculteurs (Europe & France).

A l’heure du Travail déporté

Dans le secteur de la production, qui nous intéresse très directement, l’agriculture se trouve en prise avec des débats de fond. L’avènement de l’IA (Intelligence Artificielle) accélère indiscutablement une nouvelle conception de la vie au travail côté exploitant d’une part, salarié d’autre part. La technologie intelligente embarquée au sein des équipements bouscule les lignes, repoussant les limites des astreintes, s’affranchissant dès lors d’une pénibilité devenue « repoussoir. »

Evolution majeure de ce début de siècle, elle impacte indirectement l’aide à la décision en cela que la finalité même vise bien plus l’organisation globale, la maîtrise du système d’exploitation que l’unique domaine où la robotisation s’exerce. Schématiquement, si la cuisine équipée est en passe de séduire une part croissante d’éleveurs laitiers comme de producteurs de viande, sa rentabilité sera le fait d’éleveurs ayant intégré un déplacement de compétences. Ils sont en passe de descendre du matériel historique (distributrice, mélangeuse) pour s’investir dans des tâches moins physiques, davantage centrées sur l’observation fine du vivant (présence de vers de terre, état des cultures et des animaux, symptômes de carence…) ainsi que l’analyse des données. Il en va de même pour les céréaliers qui vont progressivement piloter la ferme à « bonne distance » de leurs engins autonomes.



« Un agriculteur en passe de descendre du matériel historique (tracteur, distributrice, mélangeuse…) pour s’investir dans des tâches davantage centrées sur l’observation fine du vivant et l’analyse de données. »

Pour l’agriculteur, Il s’agit de consentir à accepter de faire de moins en moins d’heures de tracteur pour exploiter et valoriser les données produites par les capteurs, mais aussi envisager une évolution des programmes de traitements phytosanitaires. Parallèlement, il peut s’agir de raisonner un changement de système de production via une technologie associant un désherbage mécanique intelligent, l’allongement des rotations via des cultures à forte valeur ajoutée devenant opportunes dès lors qu’elles se trouvent affranchies d’une demande en heures de travail qui les rendait inenvisageables hier.

Plus impactant sera l’enjeu d’intervenir au stade clé, au moment optimal sur l’ensemble du système cultural. En effet, si l’on globalise l’impact sur la production végétale des derniers travaux du GIEC (Groupement d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) en matière de changement climatique, il va falloir agir avec une pluviométrie relativement stable en volume, associée à une distribution nettement plus hétérogène, et l’élévation des températures qui ne fait plus débat (été comme hiver).

Une pluviométrie chahutée -pas besoin de longs discours pour s’en convaincre- qui va impliquer anticipation & agilité au plan des pratiques culturales comme des récoltes, production fourragère en tête.

En d’autres termes, avec des fenêtres d’intervention réduites de l’implantation à la récolte, la préparation du matériel et des Hommes pour faire feu en 48 heures chrono aura un impact criant sur les performances et, par voie de conséquence, sur le résultat économique de la campagne.

Anticiper et intervenir au bon stade sera évidemment bien plus à la portée de celles et ceux qui auront solutionné la part de leurs activités d’astreintes, aussi régulières que chronophages…

Enfin, face à l’une des problématiques majeures de la prochaine décennie, à savoir la gestion de l’eau, c’est une considération multifactorielle et systémique qui s’impose lentement et surement à l’humanité toute entière…

L’eau est en passe de devenir une denrée de plus en plus rare. La clé : l’économiser, la retenir dans les nappes, la rendre plus efficiente.

Le ton est donné pour penser une agriculture innovante, combinant une gestion des sols axée sur l’agriculture de conservation, la valorisation de plantes génétiquement moins gourmandes en eau, l’intelligence artificielle embarquée dans des équipements munis de capteurs, etc.

Dès lors, se trouve posée la question de la valeur travail, un travail qui se déporte vers une observation fine du socle fondamental sol-plante-animal dans un environnement où l’agriculteur sera de plus en plus dégagé des astreintes dissuasives tant des chefs d’exploitation que des salariés aspirant à des conditions de vie plus décentes. Une intelligence artificielle impliquant de moins en moins la présence physique à l’instant T.

Pour s’en tenir à une application déjà bien implantée, quelle peut être la raison majeure du succès des robots de traite ? Bien évidemment, c’est la liberté de pouvoir déporter les heures d’astreinte à des moments de la journée permettant de mieux concilier vie professionnelle, vie sociale et vie familiale. Et si, dans un proche avenir, il convenait de s’interroger sur l’heure de travail comme unité de mesure quelque peu obsolète ?

Des Français champions de la défiance toutes catégories :

  • Défiance institutionnelle envers ceux qui nous représentent (élites politiques, économiques…).
  • Défiance eu égard à l’avenir ressenti comme sombre, bouché.
  • Défiance interpersonnelle : le chômeur, un assisté. Le migrant, une menace. Le syndicaliste, un emmerdeur. Le patron, un exploiteur. Le télétravailleur, un téléglandeur.

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

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Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
mdebernard@pch.cerfrance.fr
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01 février 2024 - Fiche de paie & Conseil RH

Le bulletin de paie

Temps de lecture 2 minutes

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Tout employeur doit réaliser et remettre une fiche de paie à ses salariés.

Les mentions d’obligatoires du bulletin de paie

Elles sont liées, pour la plupart, aux cotisations et contributions sociales :

  1. L’intitulé de la Convention collective nationale : C’est elle qui régit les relations de travail entre l’employeur et le salarié.
  2. La complémentaire santé : c’est la mutuelle obligatoire prise en charge au minimum à 50% par l’employeur, sauf si le salarié en est dispensé.
  3. La mensualisation : soit le nombre d’heures de travail par mois lissées sur toute l’année.
  4. Le taux horaire :  issu de la convention collective et est en lien avec la qualification du salarié.
  5. Les réductions de charges patronales : dont la formule de calcul s’applique sur les bas salaires.
  6. Les congés payés de l’année : dont le solde est à prendre avant le 31 mai de la période de référence en cours.
  7. Les congés en cours d’acquisition : qui seront à prendre à partir de la prochaine période de référence.
  8. Le net imposable : c’est ce montant que le salarié retrouve sur sa déclaration de revenus. Sur le bulletin du mois de décembre devra t durer le cumul annuel.
  9. Le coût entreprise, soit le montant du salaire brut additionné aux charges patronales.

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » mai, juin, juillet 2023 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client. .

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31 janvier 2024 - Artisans du btp, Développement d'activité

Enquête de conjoncture dans le secteur du Bâtiment – janvier 2024

Temps de lecture 1 minute

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Pour le mois de janvier 2024, le climat des affaires dans l’industrie du bâtiment rebondit, après quatre mois de détérioration. L’indicateur synthétique gagne deux points. À 103, il s’écarte ainsi de sa moyenne de longue période (100),

Téléchargez l’enquête de conjoncture Bâtiment de janvier 2024 réalisée par l’INSEE en cliquant ici.

Vous pouvez également retrouver l’enquête de conjoncture du mois de décembre 2023 >

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Découvrez notre offre Bâtiment Compta & Conseil en cliquant ici.

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31 janvier 2024 - Information Cerfrance

Actualités de la semaine : perturbation météorologiques, suppression de la hausse des taxes GNR…

Temps de lecture 2 minutes

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Retrouvez toute l’actualité qui impacte les chefs d’entreprise.

Perturbations météorologiques : nos équipes vous  accompagnent pour trouver des solutions 

Depuis le mois d’octobre, la pluviométrie a pu fortement perturber vos travaux dans les parcelles et dans la conduite de votre exploitation d’une manière générale. Des questions techniques, règlementaires, de financements et/ou de trésorerie peuvent se poser à vous. N’hésitez pas à revenir vers votre conseiller ou votre comptable Cerfrance afin de faire le point avec eux et trouver les réponses à vos questions.

Demander un rdv >

Influenza aviaire : ouverture du dispositif de solde 2022-2023

Après le déploiement l’été dernier d’un dispositif d’indemnisation économique pour les éleveurs concernés par les cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), la demande pour le solde est à réaliser jusqu’au 15 mars 2024.

Pour en savoir plus >

Focus sur le pays Mellois : Appel à projets d’Aide à l’investissement immobilier agricole

Dans le cadre de l’élaboration de la stratégie économique et touristique de Mellois en Poitou, un dispositif qui apporte un soutien au développement des productions locales engagées dans des circuits de proximité (RHD, distributeurs locaux, vente directe …) a été mis en place. Une période de dépôt des dossiers est ouverte jusqu’au 12 février 2024. Renseignez-vous auprès de la Communauté de Commune pour constituer votre dossier.

Pour en savoir plus >

En coulisses…

Annonce de la suppression de la hausse des taxes sur le GNR

Le Gouvernement vient d’annoncer que la hausse progressive des taxes du gazole non routier agricole (GNR) serait suspendue. Nous vous tiendrons informés prochainement dès que des précisions seront apportées.

Votre calendrier déclaratif

Jusqu’au 31 janvier 2024 : Télédéclaration des aides ovines et caprines

Jusqu’au 15 mai 2024 : Télédéclaration des aides bovines

Les formations

  • 26 mars : De la holding à la société patrimoniale
  • 4 avril : Transmission du patrimoine et protection de la famille

Accédez à toutes nos formations >>

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30 janvier 2024 - Information Cerfrance

Actualités de la semaine : l’actualité sociale 2024, précaution en cas de grand froid

Temps de lecture 2 minutes

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Retrouvez toute l’actualité qui impacte les chefs d’entreprise.

L’actualité sociale en ce début d’année 2024

La prime transport renouvelée, les titres-restaurant, les changements concernant le net social et la prévention de la pénibilité au travail, découvrez toute l’actualité sociale pour ce début d’année 2024.

Pour en savoir plus >

Refus par un salarié d’une proposition de contrat de CDI à l’issue d’un CDD ou d’un contrat de mission

Depuis le 1er janvier, les chefs d’entreprise doivent respecter une nouvelle procédure en cas de proposition de CDI à l’issue d’un CDD ou d’un contrat d’intérim. Concrètement, l’employeur aura l’obligation :

  • De notifier sa proposition de CDI au salarié avant le terme du CDD et de lui laisser un « délai raisonnable » de réflexion.

De notifier à France Travail (ex Pôle Emploi) chaque refus de proposition de CDI en y joignant un certain nombre d’éléments justificatifs, dans un délai d’un mois sur une plateforme dédiée, consultable depuis le site internet de France Travail.

Les précautions à prendre au travail en cas de grand froid   

En cette période hivernale, le ministère du Travail rappelle les précautions que l’employeur doit prendre face au grand froid dans le cadre de son obligation de sécurité au travail.

Pour en savoir plus >

Entrepreneur : avez-vous droit aux allocations chômages (ARE) ?

En soutien de votre projet de création ou de reprise d’une entreprise, il est possible, sous conditions, de percevoir vos allocations de retour à l’emploi. Quelles sont les conditions pour en bénéficier ? Pour quelle durée et pour quel montant ? On fait le point.

Pour en savoir plus >

Les formations

  • 22 février : Gestion financière de l’entreprise et du patrimoine
  • 21 mars : De la holding à la société patrimoniale

Accédez à toutes nos formations >>

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17 janvier 2024 - PAC & Conseil agro-environnemental, Viticulture & Cognac

Cerfrance accompagne les viticulteurs dans leur Certification Environnementale Cognac (CEC)

Temps de lecture 4 minutes

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Partenaire historique des entreprises des secteurs agricole et viticole, Cerfrance s’est imposé en acteur de confiance auprès des professionnels de l’appellation Cognac. Son expertise est reconnue par l’ensemble de la filière.

Le monde agricole cherche à franchir les étapes vers une production toujours plus respectueuse de l’homme et de son environnement. Aux exigences émises en haut lieu par le ministère de l’Agriculture et les filières, les professionnels répondent par l’adaptation structurelle de leurs exploitations et l’ajustement de leurs habitudes de fonctionnement. Un travail technique qui requiert l’assistance d’experts.

Dans la région de Cognac, Cerfrance est devenu un partenaire de confiance de la filière viticole en accompagnant les exploitations vers la Certification Environnementale Cognac (CEC). « Le Bureau National de l’Interprofession du Cognac (BNIC) a décidé de dissocier la HVE et le référentiel viticulture durable Cognac pour établir une nouvelle certification environnementale Cognac centrée sur l’atelier viticole », explique Sophie Roullier, responsable du pôle Qualité Hygiène Sécurité Environnement chez Cerfrance Poitou-Charentes.

Objectif filière : tous certifiés en 2028

« Le BNIC va progressivement intégrer l’exigence de certification environnementale dans le cahier des charges de l’appellation. Son objectif est d’avoir 100 % des exploitations certifiées en 2028. » explique Sophie Roullier. Autrement dit, ceux qui n’auront pas souscrit à la démarche ne pourront plus vendre leurs produits sous la bannière « Cognac ». L’enjeu est de taille. « Aujourd’hui, la majorité des viticulteurs ne sont pas encore certifiés. Je conseille vivement aux professionnels de ne pas attendre le dernier moment pour entrer dans la démarche. Mieux vaut avancer à son rythme et poser un premier diagnostic dès maintenant afin de convenir d’un plan d’action avant 2025 pour être certifié en 2028 au plus tard. »

Un programme sur-mesure

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Depuis 2019 Cerfrance Poitou-Charentes accompagne les viticulteurs de Cognac pour leur certification environnementale. L’atout de Cerfrance est de proposer une offre sur-mesure qui intègre une projection économique de vos investissements. En session individuelle ou collective, qui peut aller jusqu’à la réalisation des différentes démarches règlementaires (plan d’épandage, plan prévisionnel de fertilisation, registre phytosanitaire, conseil stratégique phytosanitaire, déclaration PAC, dossier de subvention…).

Le conseiller spécialisé se rend sur l’exploitation et passe en revue l’ensemble des points de contrôles CEC : mode de conduite de la vigne, indice de fréquences des traitements, calcul de l’utilisation d’intrants, traçabilité des produits, aménagement d’un local phytos, gestion des effluents de l’exploitations, protection du milieu naturel,…

Contrôles interne et externe

« L’idée est de construire un plan d’action en commun avec les viticulteurs. Nous ne sommes pas dans la position du gendarme. L’esprit est de travailler ensemble pour atteindre un objectif. » Une fois la certification validée, le suivi en années 2 et 3 permet de mettre à jour les indicateurs et les transmettre au BNIC.

Cette certification collective est valable trois ans et est contrôlée par l’organisme indépendant Ocacia qui, chaque année, tire au sort deux professionnels sur dix pour un contrôle complémentaire.

L’offre d’accompagnement Cerfrance, qu’elle soit réalisée en individuelle ou en collectif, fait son chemin au cœur des vignes du Cognaçais. Elle est même adoubée à l’autre bout de la chaine : « Nous sommes également identifiés et reconnus par les grandes maisons de négoce comme Hennessy, Rémy Martin, Martell, Camus, Gautier en tant qu’accompagnateurs techniques de référence. Et d’autres sont à venir », conclut Sophie Roullier.

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Article rédigé par notre journaliste pigiste Karl Duquesnoy


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11 janvier 2024 - Fiche de paie & Conseil RH

L’actualité sociale en ce début d’année 2024

Temps de lecture 4 minutes

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La prime transport renouvelée pour 2024

Afin de soutenir le pouvoir d’achat des salariés dans un contexte de forte inflation, les pouvoirs publics ont décidé de prolonger le dispositif de la prime de transport jusqu’au 31 décembre 2024.

Ce dispositif permet aux entreprises qui le souhaitent, de prendre en charge les frais engagés par leurs salariés pour les trajets domicile – lieu de travail.

Cette prime concerne autant les dépenses de carburant (jusqu’à 400 € par an) que d’alimentation des voitures électriques (jusqu’à 700 € par an), ainsi qu’un forfait « mobilités durables » pour prendre en charge tout ou partie des frais engagés par les salariés se déplaçant à l’aide de transports alternatifs, moins polluants.

Après deux années d’application, cette prime devait normalement s’arrêter au 31 décembre 2023. Elle continuera finalement à bénéficier aux salariés jusqu’à fin 2024, avec l’exonération de cotisations sociales (patro-nales et salariales) ainsi que la non imposition sur le revenu.

La prime de transport (appelée aussi prime carburant) est cumulable avec le forfait mobilités durables, également facultatif, accordé aux salariés qui adoptent les solutions de mobilité douce, comme le covoiturage ou le vélo, dans la limite de 700 € par an.

La mise en place de ces dispositifs nécessite une Décision Unilatérale de l’Employeur (DUE).

Les titres-restaurant

Toujours dans le but de soutenir les français face à l’inflation, le Parlement a décidé de maintenir sur 2024 la possibilité qui était exceptionnellement offerte d’utiliser les titres-restaurant pour l’achat de tout type de produits alimentaires en rayon, comme par exemple des pâtes, riz, farine…

Cette mesure devait initialement prendre fin au 31 décembre 2023. Rappelons que les titres restaurants sont exonérés de cotisations sociales dans la limite de 6,91 € par titre.

Net social : des changements au 1er janvier 2024

Depuis plusieurs mois, vous avez pu constater que figure désormais sur les bulletins de salaire une nouvelle rubrique spécifique appelée : « montant net social ».

Ce montant net social correspond à l’ensemble des rémunérations et autres revenus versés par l’employeur, desquels sont déduites les cotisations et contributions sociales salariales.

Le montant net social sert notamment au calcul du RSA et de la prime d’activité. En effet, il permet de connaître, par lecture directe, le montant du salaire ou du revenu de remplacement à déclarer pour bénéficier du RSA et de la prime d’activité. Les bénéficiaires peuvent ainsi le repérer facilement et sans besoin de calculer eux-mêmes le bon montant à déclarer.

Ce qui change en 2024

Une mise à jour du BOSS du
14 novembre dernier indique qu’à compter du mois de janvier 2024, les indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS) seront intégrées au montant net social en cas de subrogation.

Par ailleurs, toutes les contributions patronales finançant des garanties collectives de protection sociale complémentaire seront exclues du net social. Aucune d’elles ne devra donc être réintégrée pour déterminer le montant net social.

Les éditeurs de paie mettront à jour leur logiciel en ce sens.

L’aide à l’embauche des alternants maintenue

L’aide exceptionnelle de 6 000 € maximum accordée aux employeurs qui recrutent des alternants (apprentis et jeunes en contrat de professionnalisation) est prolongée en 2024. Découvrez les éléments à retenir sur le site du Gouvernement >

Par Kévin Tortil, juriste droit social

Article issu de la Lettre aux employeurs de janvier 2024 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.