Menu Bubble Icon Check Horaires Twitter Envoyer Recherche Lecture Linkedin Téléphone Facebook Email Devis Fermer Logo Cerfrance Long Arrow Arrow Agence Mon compte Information Téléphone Icon Calendrier
Toutes les actualités

26 novembre 2021 - Gestion de patrimoine & Transmission

Quelle est la valeur de mon entreprise ?

Temps de lecture 4 minutes

patrimoine-conseil-financier-viticulteur-cognac

Impossible de répondre du tac au tac à une telle question. Une seule certitude : la notion de valeur est subjective et sera différente selon que l’on est vendeur ou acheteur. Tout l’enjeu de la démarche d’évaluation vise à dégager une valeur “de marché” qui rapproche les points de vue
des parties pour aboutir à la vente.

Qu’est-ce que la valeur ?

Il est admis qu’une entreprise se vend à la valeur vénale. Rien de plus naturel. Pourtant, comment définir la valeur vénale puisqu’il n’existe pas une, mais des définitions. Selon le Code de commerce, la valeur vénale “correspond au prix qui aurait été acquitté dans des conditions normales de marché”. Comment définir des “conditions normales de marché” ?

Du côté de l’administration fiscale, la valeur vénale s’apprécie par comparaison avec des cessions d’entreprises similaires et évoluant sur un même marché. Là encore, comment faire des comparaisons à l’échelle d’un marché local qui propose peu de transactions ? Pas facile, il faut bien l’avouer. Malgré tout, ces approches ont un point commun. Elles définissent la valeur par référence au marché. La valeur de l’entreprise correspond au prix acceptable par un acheteur.

La valeur de l’entreprise : une notion à géométrie variable

Faire de l’acheteur “le juge de paix” de la valeur de l’entreprise implique de se mettre à sa place, d’adopter son mode de pensée pour comprendre ce qui le pousse à s’intéresser à l’entreprise.

En la matière, les possibilités sont multiples. Une entreprise peut être attractive par ses résultats économiques mais pas seulement. D’autres motivations peuvent séduire un repreneur. Par exemple, le rachat d’une entreprise peut être une façon de “grandir” plus vite, d’éliminer, voire d’empêcher l’arrivée d’un concurrent. D’acquérir un savoir-faire, de se diversifier… et la liste n’est pas exhaustive. Chacune de ces motivations correspond à des profils d’acquéreurs différents : un créateur d’entreprise, un investisseur, une entreprise existante… et chacun aura sa propre logique de valorisation. Avec cette approche, toute entreprise, quels que soient ses résultats, a une valeur. Une entreprise déficitaire sera faiblement valorisée par un repreneur qui cherche un revenu. À l’inverse, une entreprise existante en recherche de croissance aura un autre regard. Pour elle, la reprise peut être synonyme de développement rapide, d’économies d’échelle et de rentabilité supplémentaire.

La valeur n’est pas seulement une affaire de mathématique

Valoriser l’entreprise ne doit pas se limiter à l’analyse des résultats économiques et à la mise en œuvre de modèles mathématiques plus ou moins complexes. La finalité de l’évaluation n’est pas seulement de “sortir une valeur” mais de trouver un acheteur, d’où la
nécessité de s’interroger sur les forces et faiblesses de l’entreprise pour construire un argumentaire à la vente.

Cette approche vise à mettre en place une véritable stratégie marketing tournée vers un objectif : la vente d’un produit (l’entreprise) au juste prix. Le juste prix devant s’entendre comme le prix acceptable par une catégorie de consommateurs (de repreneurs). Cela peut surprendre, mais vendre une entreprise, c’est comme vendre une voiture !

Inutile de chercher à vendre une 2 CV à quelqu’un qui recherche une Ferrari, un prix bas ne suffira pas à convaincre cet acheteur. À l’inverse, si vous ciblez un collectionneur de 2 CV, vous avez de bonnes chances de faire la vente.

Serge Thomas, conseiller d’entreprise

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » Août Septembre Octobre 2021 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.

Toutes les actualités

24 novembre 2021 - Agriculture, PAC & Conseil agro-environnemental

Notre bilan carbone personnel

Temps de lecture 2 minutes

bilan-carbone-personnel

Le bilan Carbone connaît un « succès croissant »… L’agriculture est entrée dans l’œil du cyclone (éructation des ruminants, retournement des sols…) mais elle a également une belle carte à jouer (contrats Carbone).

Comme pour enraciner cet enjeu majeur dans toutes les têtes, l’ADEME* vient de mettre en ligne « Nos Gestes pour le Climat »

Késako ? Un simulateur qui permet à quiconque de se situer, de connaître approximativement les tonnes de CO2 qu’il produit annuellement, comparativement à la moyenne nationale (9,8 tonnes par personne et par an).

C’est intéressant & formateur : approche globale calée sur nos habitudes de consommation & nos pratiques quotidiennes dans trois registres majeurs (transport – alimentation – logement). Au-delà du constat, nous sommes invités à retenir quelques voies d’amélioration, avec bonus évalué illico.

C’est rapide : 10 – 15 mn.

Un constat : une fois de plus, la viande « prend cher ». Si je suis omnivore et que j’envisage de devenir végétarien, j’améliore mon bilan carbone d’1 tonne environ. Etape intermédiaire : si je maintiens la viande uniquement le week-end, 760 kg de CO2 évités.

* ADEME : Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie. L’ADEME participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable.

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

michel-debernard
Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
mdebernard@pch.cerfrance.fr
Toutes les actualités

23 novembre 2021 - Artisans du btp, Comptabilité & Conseil en gestion

Hausse des matières premières : conséquences sur les devis

Temps de lecture 4 minutes

stratégie-conseil-accompagnement-artisan-btp

Depuis fin 2020, la hausse des matières premières se généralise pour tous les produits phares des entreprises manufacturières ou de l’artisanat. Des hausses comme dans la filière bois qui peuvent atteindre jusqu’à 50 % ! Un casse-tête pour les entreprises d’assemblage ou de construction pour faire passer cette inflation dans les nouveaux devis.

Alors que la pandémie a mis à l’arrêt des pans entiers de l’économie et du commerce planétaire, les experts prévoyaient aussi un contexte déflationniste lié au ralentissement des activités. Or contre toute attente, la pandémie a désorganisé les approvisionnements, perturbant les échanges de matières premières, voire leur cycle de production. Ajoutons à cela la forte reprise de l’économie chinoise, toujours aussi consommatrice de biens à transformer comme de produits finis.

Les ruptures d’approvisionnement sont devenues légion, dans l’électronique par exemple avec les semi-conducteurs, ce qui met à l’arrêt certaines entreprises du secteur High-Tech. Les tensions sont observables aussi pour des produits beaucoup plus basiques, notamment dans le secteur de la construction où les stocks d’acier, bois d’œuvre et panneaux d’agglomérés ont fondu en quelques
mois. La demande des consommateurs pour les biens d’équipement ou le bricolage n’a pas faibli, alors que certaines usines ont été à l’arrêt plusieurs mois et peinent à rattraper le retard de production.

Les artisans et entreprises de la construction entre deux feux

En quelques mois, ces acteurs ont vu leur délai d’approvisionnement s’allonger, retardant les chantiers et déstabilisant leur organisation. Par ailleurs, la facture des travaux commandés a flambé, mettant à mal les devis signés par les clients depuis plusieurs mois. Un effet ciseau intenable pour certaines entreprises qui se retrouvent obligées de revoir à la hausse leurs devis. On imagine l’insatisfaction des clients qui subissent retard et augmentation des prix.

Les artisans et commerçants doivent faire preuve de pédagogie pour expliquer ces dysfonctionnements.

Une hausse durable des matières premières ?

La question majeure est de savoir si ces hausses sont durables et si la tension sur les matières premières va continuer.
Les experts sont divisés. Ce qui est certain, c’est que la demande ne va pas diminuer et que la reprise de l’économie post-Covid va inciter à la dépense, surtout que les classes moyennes et supérieures ont mis de côté des réserves (200 milliards d’euros d’épargne supplémentaire rien qu’en France). Mais la capacité productive des usines va se rétablir car la baisse de la production n’a pas détruit les usines. La machine à produire devrait se rétablir rapidement. Reste une inconnue : la raréfaction, déjà engagée avant la crise, de la disponibilité de certaines matières premières comme des métaux précieux utilisés dans l’électronique. L’adaptation au réchauffement climatique va aussi impacter les ressources en eau, en énergie et surtout les matières premières agricoles.

Pourtant, chaque crise génère des capacités de rebond. Les innovations pour compenser la raréfaction des ressources ou de certains produits finis vont s’accélérer. Chaque entrepreneur doit être attentif aux évolutions qui vont avoir lieu dans son secteur. Plus que jamais devant les incertitudes, un point de vigilance doit permettre de s’adapter aux nouvelles opportunités. Et il va y en avoir…

Quelques recommandations pour les devis à venir

  • Prévoyez une durée de validité du devis plus courte ou en relation avec la fluctuation des prix pratiqués par vos fournisseurs. Cette durée doit être écrite sur le devis.
  • Vous pouvez introduire une clause de révision des prix. Cela permet de faire fluctuer les prix en fonction d’indices. Il conviendra de préciser quel index est retenu, sa période de référence.
  • Attention à bien faire figurer les délais d’intervention.

Jacques Mathé, économiste

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » Août Septembre Octobre 2021 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.

Toutes les actualités

19 novembre 2021 - Information Cerfrance

COP 26 : les promesses n’engagent…

Temps de lecture 2 minutes

cop-26

La 26e conférence des Nations Unies sur le climat se solde par un accord a minima.

À retenir :

  • 200 pays pour 40 000 accréditations environ,
  • La plus grande délégation représentée étant celle des lobbies des énergies fossiles (500 membres), dépassant en effectif n’importe quelle délégation nationale (!)
  • Accord sur un cap impérieux en plafonnant le réchauffement à +1,5° par rapport à l’ère préindustrielle. Le moindre dépassement, ne serait-ce que d’un degré, serait alors sanctionné par un déplacement contraint de l’ordre de 50 millions de migrants climatiques !
  • Plus aucun pays ne reste campé dans le déni de danger (feu Donald Trump !)
  • Hélas, aura régné une forme de défiance des pays du nord envers ceux du sud ; lesquels subissent déjà les impasses des pays développés. Les pays du nord n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un niveau de soutien substantiel permettant aux pays du sud de prendre des mesures vertueuses en termes climatiques,
  • Des pays engagés dans la réduction des énergies fossiles pourraient toutefois mettre en avant des circonstances nationales particulières (pour en différer la mise en œuvre),
  • Enfin, le diable se cachant dans les détails, quelques pays situés dans le peloton de tête des plus vertueux pourraient se voir attaqués par le lobby des énergies fossiles devant une juridiction internationale adéquate.

A l’évidence, ce type de grand-messe est là pour maintenir la pression. Elle comporte son lot de promesses qui n’engagent que celles & ceux qui les écoutent. A titre d’illustration, des pays qui affichent des objectifs à atteindre en… 2070 (!)

Enfin, une assurance dont on se passerait : cette grand-messe est aussi une gabegie tant financière qu’écologique. Pour l’anecdote, Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, s’est payé le luxe de prendre l’avion à quatre reprises sur la même journée, dont un trajet de… 46 km pour aller dîner. Faites ce que je dis…

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

michel-debernard
Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
mdebernard@pch.cerfrance.fr
Toutes les actualités

10 novembre 2021 - Conseil fiscal & Juridique

Tout savoir sur la création d’une société civile immobilière – SCI

Temps de lecture 4 minutes

statut-sci

Quel est l’intérêt de créer une SCI ?

Une société civile immobilière a pour vocation d’acheter et d’administrer un bien immobilier. On crée une sorte de « boite » dans laquelle plusieurs personnes, que l’on appelle « associés » décident d’acheter ensemble un bien immobilier.

Cette organisation permet de ne pas se retrouver en indivision qui nécessite l’accord de tous les membres pour décider, entrainant parfois des blocages.

Dans une société et notamment une SCI, ce sont les statuts qui régissent les modes de vie et plus précisément les prises de décision.

Comment créer une SCI ?

Pour créer une société civile immobilière, il suffit de rédiger des statuts qui correspondent au « règlement intérieur » de la société. Une fois, les associés d’accord, ils signent les actes, et doivent remplir des formulaires administratifs et accomplir quelques formalités. Une fois cela réalisée, le dossier est déposé au greffe du tribunal qui immatriculera la société.  

Quel est le coût pour créer une SCI ?

Pour une société civile immobilière, les coûts varient en fonction des prestations choisies. En effet, s’entourer d’un conseil est toujours salvateur afin d’éviter des surprises en cours de vie de la société. En période de croisière, il faut se fier aux droits de vote et en fonction, certaines décisions ne pourront être prises dues à ce qui a été adoptées à la constitution ou pire seront subies, comme le fait de voir entrer un héritier de manière automatique à la place de l’associé décédé. Ces aspects sont essentiels à évoquer lors de la création.

Il faut compter entre 800 € et 1 200 € en fonction des attendus des clients.

Quel est l’avantage de créer une SCI ?

L’avantage principal d’une société civile immobilière, comme indiqué précédemment, est d’éviter l’indivision, en ayant des associés plutôt que des co indivisaires. 

Cependant, la SCI présente bien d’autres atouts. En voici quelques exemples :

  • Intégrer les héritiers et ainsi anticiper la transmission : plus tard, les héritiers en reprenant les parts récupéreront ainsi l’immeuble.
  • Impacter l’emprunt de l’achat de l’immeuble sur le prix de la part permettant de baisser la valeur de la transmission.
  • Sortir un associé en rachetant sa part sans avoir à vendre le bien.
  • Aller rechercher un autre régime fiscal que l’impôt sur le revenu à savoir l’impôt sur les sociétés.

Comment choisir le régime fiscal de sa SCI ?

Il existe deux régimes possibles de fiscalité pour une société civile immobilière : l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.

Chaque situation est différente. Il est donc essentiel de s’interroger sur l’objectif de cet investissement. Est-ce que l’objectif est d’avoir des revenus complémentaires de suite ? Ou plutôt de capitaliser dans le temps et de récupérer les revenus à la retraite ? Toute décision entrainera ses conséquences avec des répercussions immédiates en termes d’impôt.

Attention toutefois car le régime fiscal de la SCI va avoir des incidences lors de la vente de l’immeuble car les dispositifs fiscaux actuels ne disposent pas des mêmes exonérations. Il est donc important, avant de choisir le régime fiscal de la société, de savoir quelle sera la destination de l’immeuble : plutôt le garder ou plutôt le revendre dans quelques années.

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

Julien BRUNET, Responsable d’équipe service juridique
jbrunet@pch.cerfrance.fr
Toutes les actualités

08 novembre 2021 - Performance & Conseil en stratégie

Mieux se connaître pour mieux communiquer et travailler ensemble

Temps de lecture 7 minutes

installation-reprise-conseil-viticulteur-cognac

La communication est l’une des clés fondamentales pour assurer une bonne cohésion d’équipe, qu’elle soit entre associés, avec ses salariés ou entre les salariés.

Pourtant, chacun d’entre nous a déjà remarqué les difficultés rencontrées pour entrer en communication avec certaines personnes. Certains individus vous effraient, vous impressionnent ou vous agacent, ce qui suscite en vous des attitudes et des émotions qui affectent vos comportements et vos relations. Pour autant, vous aimeriez mieux contrôler les messages que vous adressés à vos interlocuteurs pour rendre vos échanges plus fluides et efficaces.

Apprendre à se connaître et comprendre son fonctionnement

La communication passe avant tout par la connaissance de soi, mais aussi de son interlocuteur, de ses valeurs, de ses leviers de motivation, de démotivation, de son mode de fonctionnement : mieux se comprendre soi-même, mieux comprendre les autres, afin de mieux communiquer.

Pour ce faire, des méthodes existent et peuvent être mises en œuvre, tel que l’OPR (Optimisation du Potentiel Relationnel) créée par la société Vakom et utilisée dans les réseaux Cerfrance depuis de nombreuses années. Cet outil permet de mettre en évidence votre style de communication, au travers de quatre profils différents, basés notamment sur la motivation : besoin d’être reconnu, besoin d’être aimé, besoin de sécurité, besoin de résultat.

  • Une personne qui fonctionne prioritairement en profil « Résultats » est dans l’amélioration permanente, l’atteinte d’objectif, le challenge, la prise de décision rationnelle basée sur la logique et la recherche d’efficacité. Elle peut être source de stress pour son entourage en mettant une forme de pression continue en s’attachant aux objectifs et à la réussite.
  • Avec un profil « Etre reconnu », la nouveauté, la globalité, la créativité sont à l’honneur. Ces personnalités sont enthousiastes, énergiques et optimistes, pouvant aussi générer un sentiment de confusion ou de dispersion pour les proches. Fonctionnant à l’intuition, elles montrent une grande confiance en elles et ont besoin d’être des décideurs.
  • Un troisième profil met en avant la « Sécurité ». La recherche du détail, de précision, d’anticipation, d’organisation et de rigueur font de ces personnes des interlocuteurs fiables, discrets, progressant par étape mais qui n’aiment pas les changements et les prises de risques.
  • Pour le dernier profil, « être aimé » est le moteur du quotidien en mettant en avant la relation à l’autre, la convivialité, le souhait de servir et d’être utile, le faire plaisir aux autres. La gestion de conflit les rend mal à l’aise, les incitant à jouer le rôle de médiateur si nécessaire

Chacun de nous utilise ces quatre profils, mais identifier celui, ou ceux, dominant pour vous permet de mieux vous connaître, analyser votre style relationnel, puis de comprendre le fonctionnement des autres afin d’adapter votre mode de communication. Des nuances sont à apporter pour tenir compte de l’histoire et des évolutions de chacun. Ainsi, nous disposons d’un profil naturel, lié à notre identité profonde, mais nous développons également un profil imposé, où l’impact de son environnement, professionnel ou personnel, influence son mode de fonctionnement.

Se connaître, connaître les autres, savoir gérer les complémentarités

Il n’existe pas de bons ou mauvais profils, chacun d’entre eux étant très complémentaires. A l’instar de la gestion de projets, chacun des profils trouve sa place et son importance : avoir des idées être créatif et entreprenant, savoir communiquer son projet et le faire partager, fixer des objectifs et trouver des solutions adaptées, avoir de la rigueur dans la réflexion et la mise en œuvre. Toutes ces facettes ont pleinement leur place dans le fonctionnement d’une entreprise pour en optimiser le potentiel. Nous souhaiterions tous disposer de l’ensemble de ces qualités, mais nous avons développé des domaines de préférence, où nous sommes plus efficients. Le développement d’alliance avec des profils différents devient alors une véritable richesse.

Mais cette complémentarité a un prix. Il convient d’être attentif aux différents profils représentés pour que chacun s’exprime pleinement. L’adaptation de la communication prend alors tout son sens. Comprendre qu’un profil centré sur la créativité peut trouver ennuyeux le détail et la précision apportés par un style plus rigoureux. Que la convivialité et le temps de partage, important pour certains, peuvent être perçus comme inefficaces pour quelqu’un attaché aux résultats en priorité. Pourtant, la cohabitation de ces profils est essentielle, et apprendre à adapter sa communication devient capital pour favoriser l’expression et la mobilisation de l’ensemble des acteurs de l’entreprise.

L’animation d’une réunion, par exemple, devra tenir compte des différents profils présents et combiner les attentes spécifiques des interlocuteurs. Certains seront attachés à l’aspect convivialité, d’autres auront besoin de précision sur les thèmes traités, ou d’innovation pour ne pas s’ennuyer voir de défis à relever. Pour une bonne cohésion d’équipe, la compréhension et l’écoute des attentes et priorités des acteurs sont essentielles et gage de performance au quotidien.

Connaître son style de communication est important pour le dirigeant et l’est tout autant au sein des équipes. La connaissance mutuelle des profils permet de comprendre les points d’attention à apporter dans le cadre collectif, en apportant à chacun des clés pour adapter sa relation à l’autre. Trop souvent, nous attendons le changement de l’autre pour améliorer la qualité de la relation. Pourtant, c’est en faisant évoluer soi-même son comportement que l’on permet également à l’autre de modifier le sien.

Une source d’optimisation du potentiel des entreprises

Le travail sur la connaissance des profils en équipe est un réel catalyseur dans le développement de relations saines et harmonieuses. Que ce soit entre associés dans le cadre d’une nouvelle intégration, ou avec ses salariés pour redynamiser la vie d’équipe, cet exercice est vécu comme un rouage essentiel à la mise en place de bases de fonctionnement où chacun pourra pleinement exprimer son potentiel.

Cette prise de conscience individuelle et collective peut être un élément facilitant la cohésion de l’équipe, et le chef d’entreprise pourra alors utiliser les bons leviers avec chacun de ses salariés, et s’assurera ainsi de la bonne complémentarité de son équipe. Sur un projet spécifique au sein de l’entreprise, il peut être opportun de constituer une équipe en fonction des compétences de chacun et de leurs complémentarités.

La gestion des différences est aujourd’hui au cœur du management des salariés, de la gestion des équipes et du fonctionnement entre associés. Pour optimiser ses complémentarités, véritables richesses des entreprises, il convient de bien les connaître, d’intégrer ces concepts dans les relations au quotidien pour en assurer la meilleure utilisation dans un climat où chacun se sentira écouté et compris. Les conditions seront alors réunies pour mettre en valeur les forces de chacun en étant vigilants aux attentions à apporter pour créer une véritable dynamique d’optimisation.

« Nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents » Gandhi

Par Jérôme ROUGER, Consultant Stratégie et Relations Humaines chez Cerfrance Poitou-Charentes

Article issu du magazine UGVC septembre 2021

Toutes les actualités

03 novembre 2021 - Agriculture, Gestion de patrimoine & Transmission

Le fonds agricole

Temps de lecture 4 minutes

champ-agriculture-colza

Option proposée dans la loi d’orientation agricole de 2006, le fonds agricole a-t-il tenu ses promesses ? Entretien avec Jean-Marie Gilardeau, professeur de droit rural et instigateur avec d’autres de la loi d’orientation agricole de 2006.

Le fonds agricole permet d’identifier la valeur économique de l’exploitation agricole, de clarifier les liens entre les patrimoines privé
et professionnel et de faciliter les transmissions d’exploitation. “Belle définition”, se réjouit Jean-Marie Gilardeau. Mais, ajoute-t-il, il faut le reconnaître, l’option de fonds agricole incluse dans cette loi “a fait un flop”.

Cette loi consacrait l’évolution du modèle de l’exploitation familiale vers la reconnaissance de l’entreprise agricole et notamment la valorisation de toutes les valeurs incorporelles comprises dans l’actif de cette entreprise. On y retrouve notamment les droits à produire, les contrats et droits de propriété servant à l’exploitation du fonds.

Au-delà des fonctions productives

Pourtant, “l’échec du bail cessible, censé être intégré dans la loi a précipité l’échec du fonds tel qu’il avait été pensé”, regrette Jean-Marie Gilardeau. Or, l’évolution de l’exploitation familiale vers l’entreprise agricole est déjà engagée. Les fonctions de l’exploitation dépassent largement le simple cadre productif pour intégrer des fonctions de services, des fonctions commerciales, des fonctions d’aménageurs du territoire. Les chiffres d’affaires intègrent déjà le produit de ces nouvelles fonctions qui s’appuient sur des actifs en partie incorporels. La reconnaissance de la valeur de ces actifs est donc devenue impérative.
Pourtant, “il y a une vraie difficulté dans le monde agricole à admettre ces actifs. Chacun a ses raisons, que ce soit la profession agricole, les conseils ou les experts”, constate Jean-Marie Gilardeau. “Il faut bien admettre que si l’exploitation reste dans la sphère productive, le fonds agricole a peu d’intérêt. Mais l’évolution des exploitations vers des activités adjacentes oblige à valoriser dans l’actif professionnel ces nouvelles fonctions des agriculteurs. Par exemple, la généralisation des contrats de production obligera
à donner une valeur à ces contrats dans l’actif incorporel. En droit commercial, cette évaluation est essentielle”.

Cependant, l’expert tempère quelque peu ce constat en remarquant que le développement des formes sociétaires en agriculture permet de compenser la non prise en compte du fonds par la valorisation des parts sociales. “Quand ces sociétés sont bien construites”, rappelle-t-il. “Au lieu de céder un fonds, on vend des parts réévaluées. Avec toujours la difficulté de la monétisation de ces parts”.

Au-delà, Jean-Marie Gilardeau insiste sur l’urgence de la cessibilité du bail rural de 9 ans qui devient un outil prioritaire avec l’augmentation forte des installations hors du cadre familial. Ou comment transformer un flop en moteur de modernisation de l’entreprise agricole.

L’avis de l’experte Cerfrance

Selon Isabelle Coutant, directrice du service juridique chez Cerfrance Poitou-Charentes, “le fonds devrait être l’instrument pour valoriser les valeurs incorporelles. Mais les manques de la loi ont eu pour conséquence un détournement naturel de la part des cédants et des repreneurs sous forme d’arrangements locaux pour permettre la transmission. Il n’y a que dans les activités équestres, qui étaient à la base une activité qualifiée de commerciale, que le fonds est valorisé : clientèle, notoriété et implantation.

Cette notion est une base de la valorisation des entreprises du commerce ou de l’artisanat, inexistante en agriculture. Pourtant on en a besoin parce qu’il y a de plus en plus de valeurs incorporelles dans les actifs agricoles, notamment avec les contrats de production ou le développement des activités de vente directe dans les exploitations. »

Jacques Mathé, économiste rural

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » Août Septembre Octobre 2021 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.

Toutes les actualités

02 novembre 2021 - Développement d'activité

Le Business plan, phase clé du projet d’entreprise

Temps de lecture 6 minutes

business-plan

Le Business plan est une étape nécessaire pour tout créateur ou repreneur d’entreprise. Sa conception marque le lancement du projet auprès des partenaires et de l’entrepreneur lui-même.

Le Business plan – ou plan d’affaires en bon français – est un document de communication d’une vingtaine de pages que l’on prépare dans certaines circonstances clés de la vie de son entreprise. Au moment de sa création bien sûr ou encore lorsqu’un virage stratégique se profile. « En cas de développement ou de rachat d’un concurrent par exemple ; dès qu’il y a besoin de se projeter à moyen terme et vérifier la viabilité du projet », présente Solène Gouin de Roumilly, conseillère d’entreprise pour Cerfrance, rompue à l’exercice.

Pour quoi faire un business plan ?

Ce document stratégique sert d’abord à convaincre, à séduire, à rassurer de futurs partenaires et associés. Banquiers, distributeurs, fournisseurs… tous ces professionnels ont besoin de savoir précisément à qui et à quoi ils ont à faire. C’est le moment de montrer « patte blanche ». De la même manière qu’un CV met votre personnalité et vos qualités professionnelles en valeur, le Business plan dévoile la viabilité structurelle et financière de votre projet d’entreprise.


Rédiger une feuille de route

« On fait comprendre à l’entrepreneur que la réalisation du Business plan est aussi bon pour lui. C’est une feuille de route avant de se lancer », précise Solène. La rédaction même du document permet de prendre du recul et de se poser les bonnes questions. « En tant que conseiller d’entreprise, nous nous en servons aussi comme outil de suivi, sur le mode : la première année on avait prévu cela, est-ce qu’on est dans les clous ? Faut-il réajuster la trajectoire… ? » C’est un outil vivant durant toute la phase de lancement du projet.

business-plan-partenaires

Comment faire un business plan ?

Le Business plan est un document de communication qui doit séduire le lecteur et futur partenaire. Vous êtes dans la peau d’un réalisateur de film qui vient présenter son histoire à un producteur pour le persuader de le suivre dans l’aventure. Ayez à l’esprit de rédiger un dossier clair, cohérent et agréable à lire. Il se construit en plusieurs phases, sur une durée idéale d’un mois. « Un premier rendez-vous sert à voir où en est la personne dans sa réflexion. Cela peut être très variable. Certains savent quel statut juridique ils veulent, quel chiffre d’affaires ils envisagent… D’autres en sont loin. »

Modèle de développement ou business model

business-plan-ressources

On entre dans le Business plan par une partie rédactionnelle de présentation, qu’on appelle aussi le business model. Car il s’agit de modéliser le projet, de démontrer pourquoi et comment il va fonctionner.

Il répond à une batterie de questions : qui est le porteur, quelles sont ses compétences ? « Nous devons montrer d’emblée qu’il y a adéquation entre l’entrepreneur et son projet. Parfois, il faut s’assurer d’avoir les diplômes requis par exemple », précise la conseillère Cerfrance.
Quelle est cette entreprise, son histoire, sa localisation ? Quelle idée a présidé à sa création ? Puis, quelle est son offre ? S’agit-il de produits ou de services ? En quoi se distingue-t-elle de celle de la concurrence ? Quelle est la valeur ajoutée ? Sur quel marché s’inscrit le projet ? Quel est son degré de maturité, sa réglementation ? Implique-t-il des échanges internationaux ? Comment envisagez-vous de prendre des parts sur ce marché existant ?

Ressources humaines et statut juridique 

Tout tourne autour des femmes et des hommes qui composent votre équipe. N’hésitez pas à joindre des CV détaillés de ceux qui portent le projet. Et les salariés ? Avez-vous pensé aux ressources humaines ? Si votre projet intègre cette dimension, le Business plan doit vous permettre de montrer que vous prenez cette dimension essentielle en compte, que vous la maitrisez ou que vous saurez vous faire accompagner. L’échange nourri avec le conseiller d’entreprise permet d’aborder tous les thèmes nécessaires à la composition du Business plan et de s’assurer de ne rien omettre jusqu’aux aspects les plus techniques du projet. Quelle forme juridique envisagez-vous : entreprise individuelle, SARL, SAS… Et pourquoi ? « Sur ce point, les entrepreneurs sont souvent un peu perdus, on lit un peu tout et n’importe quoi sur le web. Pourtant, le choix du statut est propre à chaque personne », indique Solène.

Le budget de trésorerie et le bilan prévisionnel

Le compte de résultat présente votre activité sur 12 mois, établi pour trois années. Il est complété par le budget de trésorerie, qui entre dans le détail, mois par mois. « Si l’activité est saisonnière par exemple et génère un gros chiffre d’affaires à un certain moment, comment fait-on pour payer ses charges en période plus creuse ? »
Quant au bilan prévisionnel, c’est une photographie des comptes de l’entreprise à l’instant T, ce qu’elle possède et ce qu’elle doit. « Dans le cas d’un projet de reprise, Cela permet de voir si la structure a les reins solides, si elle est très endettée, si elle a des réserves. »

Le Business plan, pour devenir chef d’entreprise

On le voit, le Business plan utilise un jargon professionnel que l’entrepreneur ne maîtrise pas nécessairement. Cette étape créative offre aussi l’occasion d’endosser le costume du dirigeant en se familiarisant avec le vocabulaire et les codes de cet univers. « Notre rôle est pédagogique. Nous expliquons les termes que les futurs partenaires de l’entrepreneur vont utiliser. Le Business plan est une immersion dans la réalité de son projet », observe la conseillère Cerfrance.

chef-entreprise-imprevus
bulle-bleue

Focus sur le contenu d’un business plan

1ère partie : Présentation du projet  

  • Présentation du ou des porteur(s) 
  • Description du projet 
  • L’offre, la situation géographique, la concurrence, les moyens de communication, les partenaires, la main d’œuvre  
  • La structure juridique, le régime fiscal et social 

2ème partie : Prévisionnel économique et financier  

  • Le compte de résultat (projection du chiffre d’affaires et des charges envisagés) 
  • Le seuil de rentabilité 
  • Le plan de financement et la capacité de remboursement 
    Le besoin en fonds de roulement et la trésorerie  
  • Le bilan prévisionnel 


Accédez à la fiche récapitulative en PDF >

Article écrit par notre journaliste pigiste, Karl Duquesnoy en collaboration avec :

Solène Gouin de Roumilly
Conseillère d’entreprise Cerfrance Poitou-Charentes
sgouinderoumilly@pch.cerfrance.fr
LinkedIn
Toutes les actualités

28 octobre 2021 - Artisans du btp, Développement d'activité

Enquête de conjoncture dans le secteur du Bâtiment – octobre 2021

Temps de lecture 1 minute

artisan-batiment-creation-entreprise

Pour le mois d’octobre 2021, même si les chefs d’entreprise du Bâtiment perçoivent des difficultés de production pour manque de personnel ou d’approvisionnement, ils restent plutôt confiants quant aux perspectives d’activité. Par ailleurs, le solde d’opinion sur l’évolution prévue des prix de vente est en forte augmentation ce mois-ci.

Téléchargez l’enquête de conjoncture Bâtiment du mois d’octobre 2021 réalisée par l’INSEE en cliquant ici.

picto-expertise-rouge

Vous pouvez également retrouver l’enquête de conjoncture du mois de septembre 2021 >

Découvrez notre nouvelle offre Bâtiment Compta & Conseil en cliquant ici.

artisan-du-batiment-expert-comptable

Toutes les actualités

27 octobre 2021 - Comptabilité & Conseil en gestion

Replay table ronde : L’attractivité des métiers de l’expertise comptable

Temps de lecture 1 minute

attractivité-metiers-expertise-comptable

Retrouvez le replay du webinar dédié à l’attractivité des métiers de l’expertise comptable, réalisé en direct du 76e Congrès de l’Ordre des Experts-Comptables à Bordeaux ! Avec Cynthia Etienne, Experte-Comptable Cerfrance Poitou-Charentes, et Laurent Beurienne, Directeur Général Cerfrance BFC.