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17 mai 2022 - Agriculture, Fiche de paie & Conseil RH

Parcours de passionné : Témoignage vidéo d’un agriculteur en Deux-Sèvres

Temps de lecture 1 minute

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Retrouvez le témoignage vidéo de Loic Chouc, client adhérent Cerfrance Poitou-Charentes. Il nous raconte les étapes clés de la vie de son exploitation agricole et l’intérêt de l’accompagnement conseil du service Employeurs pour gérer ses problématiques de ressources humaines et plus particulièrement la gestion de ses salariés et le recrutement de son personnel.

Vous aussi faites-vous accompagner par Cerfrance dans vos missions RH !

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16 mai 2022 - Fiche de paie & Conseil RH

Adapter ses équipes au fil de la croissance

Temps de lecture 3 minutes

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La gestion des ressources humaines est une pierre angulaire de l’entreprise. Si elle est mal appréhendée, elle peut freiner son développement. Voici quelques conseils pour adapter vos ressources humaines à l’activité croissante de votre entreprise.

Bien gérer ses ressources humaines

La croissance d’une entreprise impacte nécessairement la gestion des ressources humaines : recrutement pour faire face à l’augmentation de l’activité, nouvelle organisation du temps de travail à mettre en place et analyses financières de ces changements. Une fois que vous aurez fait le bilan de vos moyens humains et financiers, il faudra bien s’assurer que la croissance est un phénomène durable et pas un événement saisonnier ou isolé, car la réponse en termes de gestion des ressources humaines sera différente.

Analyser vos ressources en interne

Vos équipes ont-elles les compétences nécessaires pour accompagner la croissance de votre activité ? Pouvez-vous faire évoluer des salariés ou faut-il aller chercher des compétences en externe ? Il s’agira de retenir les talents, faire progresser les autres et étoffer vos équipes.

Former

Il est souhaitable de mener une réflexion à court et moyen terme sur votre plan de formation. Une montée en compétences pour certains collaborateurs peut être proposée : les entreprises en forte croissance ont probablement des postes de manager à créer qui peuvent être pourvus en interne. Formez vos collaborateurs pour qu’ils se sentent impliqués dans la croissance de l’entreprise et accompagnez-les tout au long de leur parcours !

Recruter

La croissance rime souvent avec le besoin d’intégrer de nouveaux collaborateurs. Après avoir évalué le coût des embauches, il conviendra d’être vigilant sur l’intégration des nouveaux arrivants. Parfois vous serez amené à recruter des équipes entières. Ainsi, vous passerez peut-être d’un profil de TPE à PME. Dans ces conditions, vous devrez vous structurer. Affecter un tuteur à chaque nouvelle recrue est une étape clé pour une intégration réussie. Désigner un responsable et obtenir l’adhésion des employés est également un moteur de réussite.

S’organiser

Croissance d’entreprise ne rime pas toujours avec trésorerie disponible. Vous avez des besoins de main-d’oeuvre à court terme sans pour autant avoir les moyens de recruter ? Vous pouvez mener une réflexion sur l’organisation du temps de travail, tout en respectant la législation sociale : faire effectuer des heures supplémentaires, mettre en place la modulation du temps de travail (alterner des périodes de forte activité et les compenser par des périodes de faible activité, ainsi vous limitez voire annulez le coût des heures supplémentaires), créer des équipes pour augmenter votre amplitude de production ou même envisager le travail de nuit.

Se faire accompagner

Pour mener une politique RH efficace dans le cadre d’une croissance, il convient de s’entourer de spécialistes (juristes, comptables, conseillers…), de prendre conseil et d’externaliser certaines tâches (par exemple, la gestion de la paye). In fine, la réussite de votre croissance dépend de votre capacité à vous structurer, communiquer et déléguer.

Christelle Dupin Rappart, responsable juridique

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » Novembre, Décembre 2021, Janvier 2022 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.

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27 avril 2022 - Agriculture, Veille économique & Prospective

Agriculture française : comment situer les nouveaux repères ?

Temps de lecture 7 minutes

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Point d’actualisation de l’article « Conflit Russie – Ukraine : l’onde de choc pour l’agriculture française » (mars 2022).

Deux mois après l’ouverture du conflit, le dérèglement de la production qui s’ensuit et le caractère inflationniste initié dès 2021 en France sur l’agriculture & l’alimentation ont des impacts croissants dont il convient de préciser l’ampleur.

Avant de nous intéresser directement aux productions agricoles de nos territoires, rappelons les enjeux macroéconomiques sous-jacents :

  • En France notamment, le marché des matières premières agricoles a connu une progression inflationniste dès l’année 2021 (grains – engrais – aliments du bétail / cf. support de nos Rendez-vous Prospective – projection résultats récolte 2021). Le coût des intrants agricoles a augmenté de 20,5 % sur un an en France, de février 2021 à février 2022 (bulletin statistique du ministère de l’agriculture),
  • Le renchérissement des grains et des huiles menace en tout premier lieu la sécurité alimentaire des populations de l’est et du sud de la Méditerranée. Point dont l’acuité s’affirme au fil des semaines. En effet, en proie à une sécheresse précoce, certains pays sont d’ores et déjà affectés (pénurie, prix prohibitifs des denrées alimentaires de base).
    C’est pourquoi, sous la houlette de la France, qui préside le Conseil de l’Europe au cours du premier semestre 2022, les 27 ont mis en veilleuse l’axe « Farm to Fork » cher à la Commission pour mettre l’accent sur la maximisation des volumes de production agricole. L’autorisation de remise en production ponctuelle des jachères en est un signal parmi d’autres (même si l’on sait que les effets en resteront limités),
  • Si la flambée du cours des céréales, oléagineux & protéagineux peut « absorber » celle des intrants, les filières animales, ruminants notamment, sont frappées d’un ciseau des prix préoccupant. En effet, l’inflation à deux chiffres des principaux postes d’intrants n’est pas compensée par une évolution des cours « instantanée ».
    Voyons de plus près de quoi il en retourne au sein de ces deux groupes de filières agricoles…

Cultures de vente : flambée toute & crainte de pénurie sur certains postes

Vu la durée du conflit, la probabilité est forte pour que la production de l’Ukraine soit durablement handicapée. Le cabinet Tallage avance une chute des implantations en maïs de l’ordre de 50% en Ukraine sur la campagne en cours.

  • Fort de gros volumes achetés par l’Egypte et l’Algérie, récemment revenus aux achats, le cours du blé a franchi la barre des 400 € tonne mi-avril (MATIF & marché physique).
  • L’orge fourragère emboîte le pas du blé en raison de tonnages importants expédiés au Maroc et en Chine.
  • Deux faits majeurs sont de nature à soutenir le cours du maïs : les Etats-Unis étendent l’utilisation d’éthanol pendant que la Chine leur confirme l’achat d’1 million de tonnes.
  • Soutenu par le cours du pétrole comme des huiles végétales, le colza a de nouveau franchi, voire dépassé la barre des 1 000 € tonne !

Flambée des charges en parallèle

Selon les Observatoires des exploitations gérés par Arvalis, de 40% à 55% des charges de production, selon les grandes cultures, sont concernés par la hausse des prix. Citons, par impact décroissant, les engrais, l’énergie (séchage), l’irrigation, le carburant, les produits phytosanitaires.

En tête, l’azote n’en finit pas d’augmenter… Rappel : sur la séquence 2018-2021, l’unité valait 0,80 €.

Sur la campagne 2022, son prix aura évolué entre 1,30 € et 3 €.

Toujours selon Arvalis, à partir notamment de données Cerfrance, + 1 € l’unité d’azote, c’est + 23 € à + 26 € d’augmentation du coût à la tonne (céréales à paille).

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Récolte 2023 : au rang des incertitudes…

S’agissant des charges, les propositions de prix actuelles, sans parler de disponibilité, conduisent à projeter des évolutions de coût de production atteignant 75 € à 100 € la tonne pour la récolte 2023.

Dans un contexte de flambée des prix, de pénurie de composants hydrauliques & électroniques, et d’allongement déjà perceptible des délais de livraison, le syndicat des constructeurs et celui des distributeurs font cause commune pour solliciter un plan de soutien gouvernemental.

Ils pointent notamment la délicate répercussion aux agriculteurs de l’ensemble de l’inflation subie, le risque de détérioration de la relation faute de pouvoir servir l’agriculteur en temps et en heure, sans oublier les incidences d’un sous-équipement ponctuel de nature à hypothéquer certaines récoltes en devenir.

C’est donc l’ensemble de la chaîne, de l’industriel à l’agriculteur final, qui se trouve affecté.

Enfin, à l’heure où nous écrivons ces lignes, rien ne peut garantir la totale disponibilité des intrants pour 2023.

Selon plusieurs OS locaux, la nouvelle campagne sera rythmée par une hausse tarifaire de 10% à 30% sur les produits phytosanitaires, assortie d’un risque de rupture pour certaines molécules.

Elevages de ruminants : quand le ciseau des prix se referme

A partir de son réseau INOSYS des fermes de référence, IDELE (Institut de l’élevage) a simulé l’impact de la flambée des charges pour 3 systèmes spécialisés qui nous concernent tout spécialement : bovins lait, bovins viande et caprins.

  • Trois postes de charges sont ciblés (aliments, carburants & travaux par tiers, engrais). Compte tenu de l’incertitude, deux niveaux d’hypothèse sont testés :
    – hypothèse basse (avant conflit) : retour assez rapide à une conjoncture de début 2022,
    – hypothèse haute (post conflit) : les tensions perdurent et l’évolution des charges est celle que nous connaissons actuellement.
  • Impacts circonscrits aux trois postes ciblés (€ / 1 000 l de lait ou € / 100 kg de viande vive).
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Une évolution à deux chiffres du coût de production

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Toutes choses égales par ailleurs, en prolongeant notamment un niveau de valorisation équivalant à celui de 2021, la flambée des cours se traduit par une coupe de l’ordre de 50% du revenu pour les systèmes laitiers, et de 70% pour les exploitations en viande bovine.

Rappelons que les simulations portent sur des exploitations spécialisées. Dans un contexte plus représentatif de Poitou-Charentes, d’exploitations mixtes avec cultures de vente, la chute du revenu peut être atténuée en profitant de la valorisation procurée par les cultures.

Le compte n’y est pas…

Bien sûr, il convient de déduire l’Aide aliment (Plan de résilience – montant variant selon tonnage et poids de l’aliment acheté dans le total des charges).

Parallèlement, l’ensemble des filières animales, appuyées par le ministère de l’agriculture, font évidemment valoir l’impérieuse nécessité de rouvrir au plus vite les négociations commerciales. Négociations qui vont en quelque sorte devoir réaliser la prouesse d’un grand écart entre d’une part la loi Egalim II, la contractualisation et le principe de non-négociabilité des coûts de production, d’autre part l’inflation des produits alimentaires et la baisse du pouvoir d’achat affectant une frange importante de consommateurs français.

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

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Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
mdebernard@pch.cerfrance.fr
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20 avril 2022 - Fiche de paie & Conseil RH

Conséquences du conflit ukrainien pour les entreprises françaises

Temps de lecture 2 minutes

licenciement économique

Le gouvernement propose un plan de soutien pour faire face aux difficultés économiques, notamment via l’activité partielle.

Il est précisé que les entreprises qui connaissent des difficultés économiques, en raison du conflit, peuvent avoir recours à l’activité partielle pour circonstance exceptionnelle, une mention spécifique « conséquences du conflit Ukrainien » ayant été ajoutée sur le portail dédié. Le placement en activité partielle ne doit pas résulter d’une fermeture volontaire.

Les taux de prise en charge seront ceux de droit commun, à savoir 60 % du salaire pour l’indemnité versée au salarié et un remboursement à hauteur de 36 % pour l’employeur. Le salaire reste plafonné à 4,5 SMIC et l’allocation minimale fixée à 7,53 €.

L’employeur dispose de 30 jours pour faire sa demande d’autorisation, et devra y joindre tout document utile justifiant du lien entre les difficultés économiques rencontrées et le conflit ukrainien.

Il est également précisé que les salariés détachés ou expatriés en Russie ou Ukraine seront prioritairement éligibles à l’activité partielle, après un rapatriement et un reclassement en France. En cas d’impossibilité de rapatriement, ces salariés pourront être pris en charge au titre de l’activité partielle.

En matière d’activité partielle de longue durée (APLD), il est précisé que le dispositif est ouvert, même en cas de fermeture volontaire. 

Enfin, un plan de résilience économique et sociale a été publié et allonge la durée du dispositif d’APLD à 36 mois contre 24 actuellement, et de permettre aux entreprises de négocier un accord ou rédiger un document unilatéral jusqu’au 31 décembre  au lieu du 30 juin 2022.

Par Christelle DUPIN-RAPPART, juriste droit social

Article issu de la Lettre aux employeurs d’avril 2022.

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04 avril 2022 - Fiche de paie & Conseil RH

En mai, changement de période pour les congés payés : quelles conséquences pour l’employeur ?

Temps de lecture 4 minutes

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Tout salarié a droit à des jours de congés payés, peu importe son ancienneté, la durée de son contrat de travail, qu’il soit à temps plein ou à temps partiel. L’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux salariés d’en bénéficier.

Chaque salarié a droit à 2,5 jours ouvrables de congés payés par mois de travail effectif chez le même employeur, soit 30 jours ouvrables pour une année complète de travail. L’année complète de travail est déterminée à partir d’une période de référence, fixée du 1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours.

Les congés acquis sur cette période seront pris sur la période suivante.

31 mai : date limite pour solder les congés N-1

En effet, les congés payés acquis au cours de la période du 1er juin 2020 au 31 mai 2021 doivent être pris au plus tard le 31 mai 2022, sinon ils seront perdus.

À noter : des dates différentes peuvent être fixées par accord d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut, par convention ou accord de branche.

Il existe des situations où le report est autorisé. Ainsi, si un salarié est dans l’impossibilité de prendre ses congés en raison d’absences liées à son état de santé ou d’une maternité, ses congés ne sont pas perdus, mais reportés.

Employeur et salarié peuvent aussi s’accorder sur le report des congés au-delà du 31 mai ; cependant, l’employeur a l’obligation de donner des congés payés, le salarié a celle de les prendre.

Vous pouvez être condamné à payer des dommages et intérêts à votre salarié si vous l’avez placé dans l’impossibilité de prendre ses congés payés. Ce sera le cas lorsque vous aurez refusé la prise des congés payés de votre salarié, ou que vous lui avez imposé une charge de travail ne lui permettant pas de les prendre.

Attention : renoncer à ses congés ne peut pas résulter d’un accord entre le salarié et l’employeur contre rémunération. La prise effective des congés ne peut pas être remplacée par le versement d’une indemnité.

1er mai : ouverture de la nouvelle période de prise de congés payés

Le congé principal (le plus long congé de l’année pour un salarié) ne peut être inférieur à 12 jours ouvrables. Il doit être pris entre le 1er mai et le 31 octobre. Cette règle est d’ordre public. Il n’est pas possible d’y déroger.

Dans les faits, c’est l’entreprise qui organise la prise de congés payés et l’ordre des départs. L’employeur ne peut ensuite, sauf en cas de circonstances exceptionnelles, modifier l’ordre et les dates de départ, moins d’un mois avant la date de départ prévue.

Pour définir l’ordre des départs, l’employeur tient compte des critères suivants :

  • la situation de famille des bénéficiaires,
  • la durée de leurs services chez l’employeur,
  • leur activité chez un ou plusieurs autres employeurs.

Les dates et l’ordre des départs doivent être communiqués à chaque salarié au moins un mois à l’avance.

Le salarié ne peut pas poser plus de 24 jours ouvrables consécutifs (soit 4 semaines). L’employeur peut cependant accorder au salarié un congé plus long, pour les motifs suivants :

  • des contraintes géographiques particulières,
  • la présence au sein du foyer d’une personne handicapée ou d’une personne âgée en perte d’autonomie.

Contrairement à une idée reçue, l’employeur peut refuser d’accorder au salarié les dates de congés souhaitées, et surtout il peut aussi imposer au salarié de prendre des jours de congés aux dates choisies par l’employeur (dans le respect des règles fixées ci-dessus).

Par Agnès CLÉMENT, juriste droit social

Article issu de la Lettre aux employeurs d’avril 2022.

N’hésitez pas à contacter le service social Cerfrance si vous rencontrez des difficultés dans la fixation des congés payés.

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28 mars 2022 - Fiche de paie & Conseil RH

Le Document Unique d’évaluation des risques professionnels, une obligation légale

Temps de lecture 4 minutes

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En tant qu’employeur, vous devez évaluer les risques auxquels sont exposés vos salariés au sein de votre entreprise en matière de santé et de sécurité. Pour cela, il vous faut établir et tenir à jour un Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). Suite à la pandémie de Covid-19,
son actualisation est nécessaire. On fait le point !

L’employeur est tenu à une obligation de sécurité et de protection de la santé envers ses employés. Il doit, à cet effet, prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé de son personnel : action de prévention, de formation et d’informations, mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. Le ministère du Travail précise qu’il lui incombe d’éviter le plus possible l’exposition des salariés à des risques, de les évaluer annuellement en fonction notamment des recommandations du gouvernement afin de prendre ensuite toutes les mesures utiles pour protéger les travailleurs exposés.
Face à la pandémie que la France vient de connaître, la responsabilité de l’employeur sera évaluée au cas par cas, notamment au regard de la nature de ses activités et de son niveau d’exposition aux risques, des compétences des salariés et de l’étendue des mesures prises par l’employeur.

Il convient donc de mettre à jour votre Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) puisque la Covid-19 est identifiée comme un risque biologique.

Actualisation du DUERP

L’actualisation de l’évaluation des risques consiste à :

  • Identifier le risque en analysant les situations de travail dans lesquelles les conditions de transmission de la Covid-19 peuvent se trouver réunies ;
  • Identifier les mesures de protection adaptées ;
  • Anticiper les risques liés à la pandémie ;
  • Intégrer les “nouveaux” risques générés par l’adaptation du fonctionnement de l’entreprise : aménagement des locaux, réorganisation du travail, affectation sur un nouveau poste de travail, télétravail.

Les mesures nécessaires sont celles préconisées par le gouvernement : mesures prises pour respecter les gestes barrières et les règles de distanciation sociale. Selon votre secteur d’activité, des fiches “santé et sécurité” sont disponibles sur le site dédié du ministère.

Zoom sur le télétravail

Le télétravail est devenu la norme pendant la crise Covid-19 et beaucoup ont continué à utiliser ce mode
d’organisation du travail.


Horaires de travail et droit à la déconnexion :
L’exercice du télétravail ne change ni les horaires ni l’amplitude des temps de travail des salariés. Il convient d’être vigilant sur le droit à la déconnexion. Le salarié n’est pas tenu de répondre aux sollicitations reçues en dehors de ses jours et horaires habituels. L’employeur doit mettre en œuvre des moyens de contrôle comme la déconnexion automatique.
De nombreux risques psycho-sociaux sont associés au télétravail tels que l’isolement social et professionnel, le stress lié aux objectifs, l’environnement de travail, etc. Peuvent être ajoutés les risques liés au travail sur écran, les paramètres physiques ou encore le risque électrique. Il est essentiel de les ajouter dans votre DUERP.

À noter : Soyez vigilant quant à sa mise à jour car elle conditionne le versement d’aides telles que la subvention pour soutenir les TPE et PME à prévenir la Covid-19 au travail, ou l’embauche des apprentis.
Pensez aussi à consulter le médecin du travail et le Comité Social et Économique qui peuvent être intégrés dans le processus d’actualisation !

Christelle Dupin-Rappart, responsable juridique

Article issu du magazine Cerfrance « Gérer pour Gagner » Août Septembre Octobre 2020 – Retrouvez l’intégralité du magazine dans votre espace client.

Retrouvez notre offre d’accompagnement dédiée l’actualisation de votre Document Unique en cliquant ici.

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15 mars 2022 - Agriculture, Veille économique & Prospective

Conflit Russie-Ukraine : L’onde de choc pour l’Agriculture française

Temps de lecture 10 minutes

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Qu’il s’agisse de la presse généraliste ou spécialisée, il pleut des news quotidiennement, relayant notamment le positionnement des ministères de l’agriculture et de l’économie en France, de la Commission et du Conseil de l’Europe.

Cette Note Spéciale « Russie » se veut :

  • concise, pour s’approprier des faits marquants en un temps limité. Elle est organisée à partir de 5 Entrées qui fonctionnent de façon relativement autonome,
  • d’une « Date limite de consommation » à l’évidence courte. Chaque semaine apportant son lot de positionnements, de corrections de trajectoires et de rebondissements.

À retenir :

Une probabilité forte et son lot d’incertitudes. Nombre d’observateurs avertis parient sur un conflit au long cours… Autant l’impact immédiat sur la flambée des matières premières agricoles est palpable, autant personne n’est en mesure d’apprécier l’ampleur comme la durée d’une telle onde de choc. Une question parmi d’autres circule d’ores et déjà : comment nous chaufferons-nous l’hiver prochain ?

Il faut insister sur le caractère en partie insaisissable d’une telle crise dont les aléas sont multiples, les revirements probables et les conséquences évolutives au gré du temps qui passe. Charles MICHEL, président du Conseil de l’Europe, s’exprimait récemment en ces termes : « On évalue mal les mesures de rétorsion russes face aux sanctions de l’UE. C’est une première, on navigue un peu en terre inconnue. »

Ce préalable essentiel étant posé, la présente Note vise à faire un tour d’horizon forcément partiel & provisoire des déconvenues stratégiques et économiques pour l’agriculture française, et d’entrevoir comment les filières agricoles imaginent pouvoir rebondir.

1. Marchés céréaliers : les cartes sont rebattues

  • Russie : 1er exportateur mondial de céréales.
  • Ukraine : 12% des exportations mondiales de blé, 50% du tournesol.
  • En cumul, l’origine Mer Noire (Russie & Ukraine), c’est de l’ordre de 30% du blé et 15% du maïs sur le marché mondial.

La flambée des cours concerne tous les grains. En tendance ponctuelle en € / tonne au 10 03 2022 : 395 en blé tendre, 355 en maïs, 880 en colza (!) Sans occulter une forte volatilité qui reflète la peur.

Une grande part des approvisionnements européens de maïs provient de l’Ukraine (56%). Quant au blé, sa disponibilité n’est pas liée au marché russe (0,01% des importations françaises). En revanche, sur un marché international globalisé, l’effet prix est sensible.

Le conseil spécialisé des grandes cultures de FranceAgriMer table sur une nette hausse des exportations françaises et une baisse des stocks de fin de campagne pour le blé et le maïs.

Et la récolte 2022 à l’Est ? A l’heure où l’Ukraine se préparait à engager ses semis de maïs et tournesol, planifiés en mars et avril, les incertitudes sont lourdes, et l’objectif initial de pouvoir exporter plus de 50 millions de tonnes de blé et de maïs sera évidemment compromis.

2. Menaces sur les intrants, engrais en tête

  • La Russie est un exportateur mondial majeur des engrais P & K.
  • Russie & Biélorussie couvrent 42% des exportations mondiales de potasse.
  • Les prix de l’urée & du 18–46 ont été pratiquement multipliés par 3 depuis le début de l’année, atteignant respectivement 780 € & 895 € la tonne, voire plus (livraison mars).
  • Le Brésil achète 60% des engrais azotés russes. C’est dire la dépendance du pays s’agissant de sa prochaine récolte en maïs, canne à sucre & betterave.
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La Russie réalise 13% du commerce de produits intermédiaires d’engrais (ammoniac, roche de phosphate, soufre) et 16% des échanges d’engrais finis.

Parmi les engrais minéraux, seul l’ammonitrate est fabriqué en France et en Europe… à partir d’un gaz désormais hors de prix !

Le leader mondial des engrais minéraux azotés (Yara) vient d’annoncer que 30% de ses ammonitrates seront issus de l’hydrolyse de l’eau -et non de gaz- à compter de 2023. Orientation toutefois assortie d’un coût probablement dissuasif dans un premier temps.

Ponctuellement, la Russie a décidé de suspendre ses expéditions pour l’exportation, arguant de sabotages par des sociétés de logistique étrangères.

En France, l’UNIFA (Union des industries de la fertilisation) affirme que les producteurs d’engrais s’organisent pour assurer la couverture des besoins des agriculteurs dans la durée.

3. Marchés : les causes potentielles de déstabilisation

  • L’activité des ports ukrainiens est à l’arrêt, et bouleverse totalement les échanges.
  • Côté Russie, les terminaux dans la zone de la Mer Noire demeurent opérationnels mais les propriétaires des navires rechignent à les mobiliser dans un tel contexte.

Pour les importateurs, la question ne concerne pas seulement le prix, mais avant tout la disponibilité des marchandises.

Le blocage des transactions de la banque centrale russe, et l’exclusion de 7 banques russes de la plateforme Swift (système international d’identification bancaire) va handicaper les flux de marchandises.

La filière semencière est également impactée. Des entreprises françaises (Euralis, Maïsadour, Limagrain) ont investi tant en Russie qu’en Ukraine. Elles subissent des répercussions financières (arrêt de fonctionnement), et craignent des défauts de paiement.

L’export, en direction de la Russie, de produits issus des industries agroalimentaires françaises, est évidemment appelé à souffrir au cours des mois à venir.

Accentuant le phénomène engendré lors de la crise sanitaire, nombre d’industriels français redoutent de manquer de composants ou matières premières spécifiques (Michelin est dans l’actualité avec le noir de carbone), d’où notamment des délais allongés de livraisons de matériels pour l’agriculture.

Etant donné la hausse induite du prix des matériels, la durée d’accession des prêts type AGILOR ou ACTIMAT passe de 7 à 9 ans. Allongement qui peut représenter une prise de risque accrue en fin de plan pour certaines exploitations agricoles à la santé financière problématique.

4. Les filières animales plus ou moins lourdement impactées

  • La flambée des cours de l’aliment du bétail concerne aussi bien l’énergie (céréales) que l’azote (tourteaux).
  • L’impact est sans commune mesure entre d’un côté des systèmes herbagers relativement épargnés (viande bovine & ovine), de l’autre les systèmes granivores (volailles & porcs), particulièrement exposés.
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Pour le maïs, selon Agritel, « il n’y aura pas de plan B », car on ne peut pas remplacer 12 à 14 millions de tonnes qui restaient à exporter d’Ukraine. L’Europe doit se tourner vers les USA.

Outre le cours, la disponibilité en tourteaux peut se poser. L’Ukraine assurait à elle seule la moitié des ventes mondiales d’huile de tournesol. Autant de tourteaux qui feront défaut dans un contexte d’effondrement de la production de colza en Amérique du Nord, et de sous-production de soja en Amérique du Sud, sécheresse oblige.

Le groupe Bovin Lait du réseau Cerfrance avance en première hypothèse une augmentation du coût de production de 40 € / 1 000 litres de lait de vache de septembre 2021 à septembre 2022, tablant sur +12% pour les Aliments du bétail, +80% pour la fertilisation et +30% pour l’énergie. A l’évidence, l’inflation des postes de charge sera très dépendante de la date à laquelle les éleveurs se sont couverts (aliments, engrais).

Une vaste question : comment les filières animales pourront-elles transférer vers l’aval des évolutions de coûts de production substantielles dans un contexte inflationniste, de baisse du pouvoir d’achat ?

5. Soutiens et stratégie à moyen terme : parole de ministres

  • Une onde plane déjà en termes de pénurie alimentaire mondiale…
  • Le conflit, qui impacte lourdement l’export mondial de blé, maïs & tournesol, coïncide hélas avec des épisodes de sécheresse sur le pourtour méditerranéen ainsi qu’en Amérique du Nord comme du Sud.

Selon le ministre de l’agriculture, l’Europe « doit produire plus pour éviter une crise alimentaire mondiale ». Entre autres régions particulièrement exposées, l’Afrique du Nord, en proie à une grande sécheresse, qui aura difficilement accès aux ressources alimentaires requises étant donné la flambée enregistrée sur le prix de certaines denrées.

Si la France ne craint pas de pénurie, le ministre de l’agriculture pointe certaines filières animales en danger, à commencer par les plus exposées (porcs & volailles), renvoyant au Plan de résilience annoncé par le Président de la république dans les allées du Salon de l’agriculture. Plan à construire avec l’implication des filières & interprofessions agricoles, sans qu’aucun fléchage ou enveloppe financière ne soit précisé à ce stade.

Emboîtant le pas de Julien Denormandie, Bruno Le Maire a tenu à tordre le cou à une rumeur. Selon lui, le Quoi qu’il en coûte, adapté en période Covid, n’est absolument pas indiqué pour faire face à la crise actuelle. Ce serait, selon lui, « alimenter l’augmentation des prix et l’inflation ».

Priorité aux soutiens ciblés et massifs (entreprises exportant en Russie, de séchage, de fabrication du verre…)

A l’heure de boucler ces lignes, la Déclaration finale du Sommet européen de Versailles (10 & 11 mars 2022) fait état d’un accord en demi-teinte. L’embargo sur le gaz russe n’est pas retenu à ce stade, faute de consensus, et Les 27 se retrouveront de nouveau en fin de mois.

Outre un premier train de mesures très ponctuelles, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, s’est avancé (13 mars 2022) sur une clause de revoyure des 27 Etats-membres à la mi-mai en vue de poser les bases d’un plan d’action stratégique à moyen terme pour l’Europe. L’énergie y tiendra forcément une place centrale, les sources décarbonées devenant plus que jamais d’actualité.
Photovoltaïque et méthanisation pourraient dès lors représenter une place confortée pour l’agriculture française et européenne.

Plan de résilience : annonce du Premier Ministre (16/03/2022)

Mesures temporaires d’urgence : 7 milliards d’euros pour les secteurs d’activité les plus impactés par la guerre, à commencer par l’agriculture :

  • Baisse de la facture énergétique, confirmant la prise en charge de 15 centimes par litre de carburant à tous les secteurs dont l’activité dépend du déplacement professionnel, dont le GNR ;
  • Abondement des PGE ;
  • Aide aux entreprises dépendantes des matières premières venues de Russie ou d’Ukraine ;
  • Report des échéances fiscales ;
  • Prolongement d’une année de l’activité partielle de longue durée.

Les éleveurs, tout spécialement impactés, bénéficieront d’un fonds doté de 400 millions d’euros (compensation de pertes, à compter du 15 mars et pour 4 mois).

Les entreprises dont la facture d’électricité est supérieure à 3% de leur chiffre d’affaires, subissant des pertes, bénéficieront d’une prise en charge de la moitié du surplus de leurs dépenses énergétiques.

Suivront des mesures plus pérennes…

Si les pêcheurs se montrent globalement satisfaits, les agriculteurs estiment que le compte n’y est pas, à défaut d’aides directes pour compensation des pertes de revenu.

Sources :

  • La France Agricole – 16/03/2022
  • France Inter – 17/03/2022

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

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Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
mdebernard@pch.cerfrance.fr
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08 mars 2022 - Information Cerfrance

Vos actualités du 8 mars 2022

Temps de lecture 2 minutes

actualites

Retrouvez les informations relatives au contexte Covid-19 de cette semaine ainsi que les dernières actualités impactant les entreprises du territoire.ne qui peuvent vous impacter.

Les mesures de soutien pour les entreprises impactées par la crise sanitaire

Le dispositif « coûts fixes consolidation », l’aide « nouvelle entreprise consolidation »… Alors que la crise sanitaire a connu une accélération depuis la fin d’année 2021, le Gouvernement a souhaité maintenir le soutien aux entreprises dont l’activité a été affectée par les mesures mises en place. Détail des différentes aides en vigueur.

Pour en savoir plus >

Titres restaurant : prolongation du dispositif d’assouplissement des modalités d’utilisation

Pour poursuivre le soutien au secteur de la restauration, le Gouvernement a annoncé le 23 février, la prorogation jusqu’au 30 juin 2022 du doublement du plafond d’utilisation quotidien des titres-restaurant 2022.

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Vous achetez des biens à l’étranger (pays de l’UE ou pays tiers) ?

Attention depuis le 1er janvier 2022, les opérations d’achat de biens à l’étranger sont incompatibles avec le régime simplifié de TVA. C’est pourquoi, il convient avant d’engager une opération d’importation ou d’acquisition intra-communautaire, de se rapprocher du service des impôts des entreprises et de votre comptable afin de basculer sur un régime normal de TVA (mensuel ou trimestriel si conditions réunies).

Les exploitants agricoles ne sont pas concernés par ces nouvelles mesures et conservent les mêmes obligations qu’auparavant au regard de leurs déclarations de TVA.

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01 mars 2022 - Veille économique & Prospective

Russie-Ukraine : quelles conséquences pour le cours des Matières Premières ?

Temps de lecture 5 minutes

union-européenne

La guerre Russie-Ukraine, dont on ignore l’ampleur et la durée, est source de déstabilisation géopolitique au plan international. Le train de mesures contraignantes infligées par l’Europe comporte à l’évidence un risque majeur de flambée du cours des matières premières.

Parole à deux observateurs internationaux, complémentaires dans leurs angles d’approche :

  • Philippe CHALMIN, pour l’angle transversal, économiste, professeur à Paris Dauphine, spécialiste des matières premières & de l’énergie,
  • TALLAGE, cabinet spécialisé dans les marchés des céréales, oléagineux et protéagineux.

Philippe CHALMIN : la Russie est le 1er exportateur mondial de céréales

  • Pas moins de 150 pays importent des céréales en provenance de Russie, devenue 1er exportateur depuis 2014. Il y a là un risque de perturbation géopolitique & économique au plan international.
  • La vraie sanction serait le boycott total (gaz, pétrole, minerais, métaux) mais elle serait très difficile à supporter pour l’Europe.
  • Les différents pays européens ne sont pas du tout sur un pied d’égalité : l’Allemagne, l’Italie sont deux fois plus dépendantes du gaz russe que la France. Sur ce plan, l’énergie nucléaire nous procure une grande autonomie.
  • Le cours du gaz a (déjà) connu une inflation gigantesque (+ 397% 2021/2020) ! La flambée ne devrait pas aller beaucoup plus haut. L’heure est à la mise en œuvre d’instruments de solidarité au sein de l’Europe pour tamponner la flambée des cours.
  • Secteurs exposés : la production d’électricité, la fabrication des engrais azotés, ainsi que quelques métaux (palladium pour les pots catalytiques & titane pour l’armement).
  • Au plan international :
    • nous pouvons nous tourner vers les USA, dotés de capacités importantes en GNL (gaz Naturel Liquéfié),
    • s’il faut bien admettre que les trains de sanctions européennes sont éminemment justifiés à l’égard de la Russie, ce sont autant de mesures pénalisantes qui « précipitent les Russes dans les bras des Chinois »

TALLAGE : les cours connaissent des rebonds au jour le jour

  • L’Ukraine, c’est 12% des exportations mondiales de blé, 20 % du maïs & du colza. En tournesol, c’est la moitié de l’exportation mondiale ! Conséquence : beaucoup de « nervosité » sur les marchés agricoles.
  • A la date de l’entrée en guerre, 20% du volume de blé restaient à exporter par l’Ukraine (à 24 millions de tonnes) & 25% du volume de la Russie (à 33 millions de tonnes) restaient à réaliser. Or, peu d’opérateurs vont vouloir traiter avec ces pays. Par conséquent, de gros volumes de blé vont devoir changer d’origine.
  • En maïs, la situation parait encore plus tendue. Plus de 10 millions de tonnes restent à sortir de Russie. Par ailleurs, les analystes projettent une récolte 2022 orientée à la baisse en raison notamment d’une réduction des emblavements aux USA (cours des engrais azotés).
  • Quant au soja, on frôle les cours historiques de 2012. S’agissant des tourteaux, l’Europe craint des difficultés d’approvisionnement en tournesol en provenance de la Mer Noire, engendrant des tensions sur les cours des semaines & mois à venir.

Discussion :

  • Tirer des plans sur la comète est d’autant plus hasardeux que la cause première de tension sur les marchés des matières premières est impossible à cerner, tant dans la durée que dans son intensité !
  • En imaginant un conflit qui s’inscrive dans le moyen terme, les conséquences directes seront à l’évidence palpables au fil des semaines à venir (export bloqué de certaines matières premières, tension sur les prix des céréales, mesures de rétorsions de la Russie entraînant une hausse du cours de l’énergie & des métaux).
  • Le porte-parole du gouvernement, Gabriel ATTAL, s’est exprimé hier en ces termes : « La crise va durer, et elle va avoir un impact sur la vie des Français. Nous allons agir pour protéger les Français en limitant aux maximum les impacts économiques d’une telle crise inscrite dans le temps ».

A retenir :

  1. Le conflit va engendrer des tensions sur le cours des matières premières, dont on peut poser l’hypothèse que l’intensité en serait proportionnelle à la durée.
  2. Cette guerre, imprévisible en termes de calendrier comme d’impacts directs, a entraîné un effet yoyo à l’instant T sur le cours des matières premières. Pour s’en tenir à un fait, le cours du blé a connu un rebond de l’ordre de 15% sur les premières quarante-huit heures, suivi d’un affaissement de 8% dès le lendemain…
  3. Dirigeants européens, voire au-delà, vont se poser ensemble pour imaginer des mesures d’atténuation des effets directs d’une telle crise. Pour la France, le gouvernement, à l’aube d’une année électorale, laisse entendre que le Quoi qu’il en coûte pourrait être « réquisitionné » au-delà du désordre sanitaire lié à la Covid…


Il s’agit là des signaux qui surnagent à moins d’une semaine de l’entrée dans un conflit dont tout porte à croire qu’il va durer. Bien malin qui pourrait prédire l’impact d’un tel séisme sur le cours des matières premières à moyen & long terme. Aucun analyste, même de renom, ne peut se montrer affirmatif.

Toutefois, au plan du Conseil, ces premières analyses sont là pour baliser les forces en présence, les tenants et les aboutissants. En faisant preuve d’une grande neutralité, elles peuvent, et c’est essentiel, guider nos échanges, nos discussions avec des clients & partenaires pour le moins démunis, impactés humainement, et dans l’expectative professionnellement.

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

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Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
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01 mars 2022 - Information Cerfrance

Vos actualités Covid-19 du 1er mars 2022

Temps de lecture 2 minutes

actualités-covid-19

Retrouvez toutes les dernières actualités Covid-19 de cette semaine qui peuvent vous impacter.

Restructuration du PGE dans le cadre de la médiation du crédit et prolongation du dispositif

Un nouvel accord permet à la médiation du crédit aux entreprises d’aménager le remboursement des PGE dont le montant total à l’octroi est inférieur à 50 000 euros, sous réserve que ces indépendants, TPE et PME rencontrent des difficultés avérées mais temporaires, sans toutefois être en état de cessation des paiements. Retrouvez toutes les étapes de la restructuration dans l’infographie de la FBF >

Par ailleurs le dispositif du PGE est prolongé jusqu’au 30 juin 2022.

Pour en savoir plus >

Prise en charge des coûts fixes pour décembre 2021 et janvier 2022

Annoncé par le gouvernement, le dispositif de prise en charge des coûts fixes pour les mois de décembre 2021 et de janvier 2022 vient d’être mis en place par décret. Il bénéficie aux entreprises qui subissaient encore des restrictions sanitaires en raison de la crise.

Pour en savoir plus >

Réactivation des mesures d’exonérations ou d’aides au paiement des cotisations sociales

Les dispositifs « Covid 2 » (exonération de cotisations sociales et aide au paiement de 20 % de la masse salariale de la période) sont réactivés pour les périodes de décembre 2021 et janvier 2022. 

Pour en savoir plus >>