5. Soutiens et stratégie à moyen terme : parole de ministres
- Une onde plane déjà en termes de pénurie alimentaire mondiale…
- Le conflit, qui impacte lourdement l’export mondial de blé, maïs & tournesol, coïncide hélas avec des épisodes de sécheresse sur le pourtour méditerranéen ainsi qu’en Amérique du Nord comme du Sud.
Selon le ministre de l’agriculture, l’Europe « doit produire plus pour éviter une crise alimentaire mondiale ». Entre autres régions particulièrement exposées, l’Afrique du Nord, en proie à une grande sécheresse, qui aura difficilement accès aux ressources alimentaires requises étant donné la flambée enregistrée sur le prix de certaines denrées.
Si la France ne craint pas de pénurie, le ministre de l’agriculture pointe certaines filières animales en danger, à commencer par les plus exposées (porcs & volailles), renvoyant au Plan de résilience annoncé par le Président de la république dans les allées du Salon de l’agriculture. Plan à construire avec l’implication des filières & interprofessions agricoles, sans qu’aucun fléchage ou enveloppe financière ne soit précisé à ce stade.
Emboîtant le pas de Julien Denormandie, Bruno Le Maire a tenu à tordre le cou à une rumeur. Selon lui, le Quoi qu’il en coûte, adapté en période Covid, n’est absolument pas indiqué pour faire face à la crise actuelle. Ce serait, selon lui, « alimenter l’augmentation des prix et l’inflation ».
Priorité aux soutiens ciblés et massifs (entreprises exportant en Russie, de séchage, de fabrication du verre…)
A l’heure de boucler ces lignes, la Déclaration finale du Sommet européen de Versailles (10 & 11 mars 2022) fait état d’un accord en demi-teinte. L’embargo sur le gaz russe n’est pas retenu à ce stade, faute de consensus, et Les 27 se retrouveront de nouveau en fin de mois.
Outre un premier train de mesures très ponctuelles, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, s’est avancé (13 mars 2022) sur une clause de revoyure des 27 Etats-membres à la mi-mai en vue de poser les bases d’un plan d’action stratégique à moyen terme pour l’Europe. L’énergie y tiendra forcément une place centrale, les sources décarbonées devenant plus que jamais d’actualité.
Photovoltaïque et méthanisation pourraient dès lors représenter une place confortée pour l’agriculture française et européenne.