En tant qu’employeur, il peut être difficile de choisir le type de contrat de travail qui s’adapte le mieux aux besoins de votre entreprise. Le contrat de travail à durée indéterminée est la forme par principe du contrat de travail, à la différence du contrat de travail à durée déterminée qui est un contrat d’exception. Leurs objectifs sont différents.
Le CDI : un engagement durable
Le CDI repose sur l’idée d’une relation de travail stable et pérenne. Il est conclu sans limitation de durée, ce qui en fait un gage de sécurité pour le salarié. Il bénéficie d’un encadrement protecteur en matière de rupture : toute fin de contrat doit reposer sur un motif légitime (licenciement , démission, rupture conventionnelle, etc.).
Le CDD : un outil de flexibilité strictement encadré
À l’inverse, le CDD est conclu pour une durée précise, dans des cas limitativement énumérés par la loi (article L1242-2 du Code du travail). Il est utilisé, par exemple, pour remplacer un salarié absent, faire face à un accroissement temporaire d’activité, ou pour un emploi saisonnier.
Le CDD offre à l’employeur une flexibilité précieuse. Il est cependant assorti d’une prime de précarité (10 % de la rémunération brute totale) à verser au salarié à la fin du contrat, sauf exceptions.
Le CDD ne peut en aucun cas avoir pour objet ou pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise. Le CDI doit donc être privilégié dès lors que le besoin de main-d’œuvre est permanent.
La requalification d’un CDD en CDI est d’ailleurs fréquente lorsque l’employeur ne respecte pas les règles de forme ou de fond du contrat à durée déterminée (absence d’écrit, motif de recours non visé par le Code du travail, dépassement de la durée maximale…).
La durée du CDD
En principe, le salarié travaillant en CDD doit avoir une date de fin de contrat de travail indiquée sur son contrat.
Il est renouvelable 2 fois, dans le respect de la durée maximale imposée par la loi ou la convention collective.
Toutefois, le CDD peut être conclu sans terme précis s’il est motivé par un remplacement ou une saison. Dans ce cas le contrat prend fin au retour de la personne remplacée ou à la fin de la saison.
Le CDD à terme imprécis doit néanmoins être conclu pour une durée minimale, précisée dans le contrat.
Avantages / inconvénients
En ce qui concerne le CDI :
- Avantages : attire davantage de candidatures, contribue à la fidélisation , offre une période d’essai plus longue.
- Inconvénients : engagement à long terme qui nécessitera le respect d’une procédure en cas de rupture de contrat.
En ce qui concerne le CDD :
- Avantages : flexibilité, rupture à l’issue de la durée convenue sans procédure.
- Inconvénients : cas de recours strictement encadrés, période d’essai courte, indemnité de précarité, pas de rupture anticipée sauf les cas prévus par le Code du travail,
Le salarié peut aussi mettre fin à son CDD si une autre entreprise lui propose un CDI.
Par Agnès Clément – Juriste Droit Social
Article issu de la Lettre aux Employeurs de septembre 2025 – Retrouvez l’intégralité de la Lettre aux Employeurs dans votre espace client.