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14 décembre 2021 - Veille économique & Prospective

Deux questions clé pour l’Union Européenne

Temps de lecture 4 minutes

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Pour mieux circonscrire un sujet, en l’occurrence l’Union Européenne, autant l’observer avec un œil externe. Autrement dit, que pèse l’Europe vue de la Chine ou des USA, par exemple ?
Il s’agit bien là d’une vision à moyen & long terme.

Plus conjoncturelle est la situation politique de l’Union Européenne à l’heure où Emmanuel MACRON s’apprête à présider les 27. Ça change quoi pour la France ?

L’UE : un bon élève trop isolé à respecter les règles de libre-échange

Entre grands de ce monde, l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce – 164 membres. A succédé au GATT en janvier 2015) est, en théorie tout du moins, l’organe sensé édicter les règles commerciales en vigueur pour ses 164 Etats membres.

A l’heure du 20e anniversaire de l’adhésion de la Chine, un observateur avisé (Christian CHAVAGNEUX, éditorialiste à Alternatives Economiques) en dresse un bilan peu glorieux pour l’UE ;

  • en 20 ans, la Chine a vu son PIB par habitant et par an passer de 1 000 $ à 10 000 $,
  • quant aux USA, ils contournent régulièrement les règles de l’OMC en nouant des accords bilatéraux afin d’organiser leur propre protectionnisme,
  • en 20 ans, ce sont 360 entreprises européennes qui ont été rachetées par la Chine,
  • la Chine et les USA sont deux empires qui se comportent comme des puissances impériales,
  • l’UE, c’est l’idiot du village, le bon élève qui s’emploie à respecter les règles de libre-échange…

Pour bien cerner les « forces de frappe » respectives, prenons deux cas concrets.

Les Chinois organisent les « routes de la soie » : la Chine finance & impose ses structures ferroviaires à 49 pays (Afrique, Asie, Amérique Latine). Dès lors, quand on a fixé l’écartement des rails à sa mesure, on devient à l’évidence incontournable commercialement parlant (!)

L’UE, quant à elle, se targue d’investir dans le cloud, le numérique. Investissement de 10 milliards d’euros seulement, et en 7 ans… C’est précisément ce qu’investit Amazon en un petit trimestre.

Nous -Europe- avons pris un train de retard en termes de politique industrielle, de recherche & développement comme de standards mondiaux.

Et si le match n’était pas plié ? Certains observateurs se montrent optimistes à l’heure où l’UE va par exemple devoir construire un mécanisme d’ajustement Carbone à ses frontières, lequel entrera en vigueur au 1/01/2026. Or, il est de notoriété publique que la Chine fait partie des gros pollueurs de la planète.

Suite au prochain épisode…

Présider l’Union Européenne : ça change quoi pour la France ?

Le 1er janvier 2022, Emmanuel MACRON va présider l’Union Européenne, le temps d’un semestre… enfin, si toutefois il est réélu ! Situation cocasse s’il en est avec un Président qui pourra évidemment être taxé à l’Europe de « rouler » pour sa campagne électorale en France, et vice versa. Cela étant, passer son tour est délicat : le prochain ne revenant qu’en… 2036.

Le Conseil de l’Union européenne réunit les ministres des Etats membres par secteur, et représente, avec le Parlement européen, l’institution législative de l’UE. Durant cette période, Paris va être chargé de trouver des compromis entre les 27 sur des trois dossiers majeurs : la régulation des plateformes numériques, la directive sur les salaires minimaux, et l’ambition climatique.

A ce titre, le Pacte Vert reste dans le viseur avec l’objectif d’une réduction de 55% des gaz à effet de serre à l’horizon 2030 (base 1990).

Le Conseil de l’UE se compose de dix formations thématiques, qui rassemblent les ministres des 27 Etats membres pilotant ces dossiers. Citons notamment : le conseil agriculture et pêche, le conseil affaires étrangères ou encore le conseil des affaires économiques et financières.

Si l’impact institutionnel paraît d’une portée limitée, l’impact politique n’est pas neutre pour un pays fondateur, numéro 2 après l’Allemagne, et qui peut avoir une impulsion à laquelle bien d’autres pays ne pourraient pas prétendre.

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

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Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
mdebernard@pch.cerfrance.fr
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13 décembre 2021 - Information Cerfrance, Viticulture & Cognac

Calcul de fermage spécial viticulture Charente et Charente-Maritime

Temps de lecture 1 minute

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Les arrêtés fixant le prix des vins pour le calcul des fermages ont été publiés. Retrouvez ci-dessous les indices de calcul de fermage spécial viticulture de la Charente et de la Charente-Maritime.

Calcul de fermage Charente :

Calcul de fermage Charente-Maritime :

calcul-fermage-charente-maritime
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10 décembre 2021 - Information Cerfrance

Simulation des cotisations sociales pour les artisans et commerçants

Temps de lecture 1 minute

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Vous souhaitez connaître vos cotisations sociales et vos droits de retraite ?

Découvrez le simulateur pour estimer les cotisations et les trimestres et points de retraite des artisans et commerçants exerçant une activité en France métropole (hors auto-entrepreneur). J’accède à l’outil de l’URSSAF >

Retrouvez également en détails les informations officielles sur le statut des travailleur non salarié (TNS) >

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08 décembre 2021 - Fiche de paie & Conseil RH

L’indemnité inflation

Temps de lecture 4 minutes

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L’indemnité inflation est une aide exceptionnelle, individuelle et forfaitaire de 100 €, à la charge de l’État, qui sera versée à certaines personnes, afin de préserver leur pouvoir d’achat face à l’inflation constatée fin 2021.

Nous vous présentons les mesures vous impactant en qualité d’employeur.

Quels salariés sont concernés ?

Pour être éligible à cette prime, le salarié doit :

  • Avoir un contrat de travail et être âgé de plus de 16 ans
  • Résider en France (les salariés étrangers ne résidant pas en France ne sont donc pas concernés)
  • Avoir exercé une activité au mois d’octobre 2021 
  • Avoir une rémunération moyenne inférieure à 2 000 € nets par mois, avant impôt sur le revenu (soit en moyenne 2 600 € bruts par mois sur la période).

Point de vigilance sur des cas particuliers

  1. Le contrat de votre salarié a pris fin en octobre (c’est le cas notamment de la main-d’œuvre saisonnière) : vous devrez lui faire un bulletin de paie en décembre pour lui verser cette prime. → Il convient donc d’identifier les salariés concernés.
  2. Votre salarié a plusieurs employeurs : les personnes qui ont eu au cours du mois d’octobre plusieurs employeurs recevront l’indemnité auprès de l’employeur principal, c’est-à-dire celui avec lequel la relation de travail est toujours en cours, ou à défaut, celui pour lequel ils ont effectué le plus d’heures durant le mois d’octobre. Les salariés sont ainsi tenus d’informer les autres employeurs pour éviter tout « doublon ». → Il convient donc d’interroger les salariés concernés.
  3. Pour les salariés en contrats courts (CDD inférieurs à 1 mois et à 20 heures) : il supposera que le bénéficiaire se signale expressément auprès d’un de ses employeurs. → Il convient donc d’interroger les salariés concernés.
  4. Un salarié en cumul emploi/retraite : c’est l’employeur qui verse l’indemnité, à charge pour le salarié d’en informer sa caisse de retraite.
  5. Votre salarié est en congé parental d’éducation à temps complet  : il recevra l’indemnité de la part de la CAF.

Quelle rémunération prendre en compte ?

Le montant de l’indemnité est indépendant de la durée du contrat et du temps de travail : il n’y a donc pas de proratisation en cas
de travail à temps partiel ou d’absence (arrêts maladie, congés maternité, notamment).

La période de calcul de la moyenne est du 1er janvier 2021 au 31 octobre 2021 (ou du début du contrat de travail au 31 octobre 2021, en cas d’embauche en cours d’année).

Date de versement et remboursement par l’Etat

L’employeur versera l’indemnité aux bénéficiaires en décembre 2021, sous réserve de la publication de la loi et de la mise à jour des logiciels paye à la date d’échéance de paye.

Une ligne dédiée du bulletin de paie permettra de l’identifier « Indemnité inflation – aide exceptionnelle de l’Etat ».

Pour être remboursées, les entreprises déclareront le montant versé à l’URSSAF ou la MSA. Ce montant viendra en déduction des cotisations sociales dues au titre de l’échéance qui suit le versement de l’indemnité.

Nous vous invitons à lire et informer les salariés de l’existence de la FAQ établie par le Gouvernement et à contacter votre gestionnaire de paie pour identifier les bénéficiaires de cette prime.

Par Christelle DUPIN-RAPPART, juriste droit social

Article issu de la Lettre aux employeurs de décembre 2021.

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06 décembre 2021 - Artisans du btp, Développement d'activité

Enquête de conjoncture dans le secteur du Bâtiment – novembre 2021

Temps de lecture 1 minute

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Pour le mois de novembre 2021, l’indicateur de climat des affaires dans l’industrie du bâtiment est en légère hausse. En effet, il gagne un point à 114 et se situe largement au dessus de sa moyenne de longue période qui est de 100.

Téléchargez l’enquête de conjoncture Bâtiment du mois de novembre 2021 réalisée par l’INSEE en cliquant ici.

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Vous pouvez également retrouver l’enquête de conjoncture du mois d‘octobre 2021 >

Découvrez notre nouvelle offre Bâtiment Compta & Conseil en cliquant ici.

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03 décembre 2021 - Agriculture, Veille économique & Prospective

PAC 2023-2027 : Quels enjeux pour les agriculteurs et les filières agricoles ?

Temps de lecture 12 minutes

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PAC 2023-2027 : en attendant la validation de la feuille de route française (PSN*)

La PAC 2023-2027 n’échappe pas à la règle :

  • De grandes orientations européennes, clairement établies & une enveloppe budgétaire également connue car votée dans le cadre du trilogue (Commission, Parlement, 27 Chefs d’Etats membres),
  • Des mesures, un cahier des charges proposé et négocié par chaque Etat membre. Le fameux PSN France en cours d’élaboration. Adressé à l’Union Européenne d’ici le 31/12/2021, susceptible d’allers et retours avec l’UE d’ici le 1er juillet 2022, ce n’est qu’à cette date que mesures exhaustives et montants précis seront définitivement arrêtés.

Sans attendre ce stade ultime, la PAC 2023-2027, qui marque une orientation plus « climato-compatible », mérite qu’on s’y arrête pour en décoder les enjeux et les points d’attention pour les agriculteurs français.

Un tour d’horizon complet et synthétique au travers de cette vidéo.

*PSN = Plan Stratégique National

Si vous n’arrivez pas à visionner la vidéo, cliquez ici >

PAC 2023-2027 : budget préservé et virage en douceur

PAC 2023, enfin sur les rails, au moins au niveau européen, puisque cette nouvelle PAC aura connu une durée de gestation particulièrement allongée. Deux faits majeurs :

  • Le Brexit
  • La Covid-19

On ne revient pas là-dessus pour dire qu’elle est raccourcie en ce sens que les nouvelles orientations vaudront pour la séquence de 2023 à 2027 seulement.

Deux avant-propos :

  • Un budget globalement préservé à 1 ou 2% près, alors que si on se souvient des premiers pourparlers et des premières négociations qui remontent à deux ans seulement, on s’attendait à une coupe beaucoup plus sombre, de l’ordre de 15% à 20% du budget de la PAC. Il n’en est rien. C’est peut-être l’un des rares avantages collatéraux qu’aura eu la COVID de faire prendre conscience à l’ensemble de l’Europe et aux 27, en l’occurrence, de la dominance et de la priorité de servir une alimentation disponible existentielle pour les 500 millions de consommateurs & contribuables européens. Et ça a sans doute permis, au moins en partie, de sauver le budget de la nouvelle PAC,
  • Le changement dans la continuité. Quelques changements, on y reviendra tout à l’heure, mais plutôt une PAC de transition. Un vote du Parlement qui est intervenu tout récemment. Et on sait aujourd’hui que ce budget est validé, que les grandes orientations européennes le seront également, avec une PAC de transition, et probablement une prochaine PAC 2027 et au-delà qui marquera un virage plus prononcé vers ce qu’on peut résumer dans le vocable de PAC de plus en plus climato-compatible.

Un repère parmi d’autres, mais un repère essentiel, c’est zéro carbone en 2050. Mettre fin aux gaz à effet de serre, progressivement et durablement surtout. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer certains éléments et devons en nuancer d’autres. On peut affirmer tout ce qui découle de l’Union européenne. L’Union Européenne est là pour marquer les grandes orientations, pour rappeler un cap essentiel aux 27 Etats membres. Et ces orientations-là sont clairement définies puisque votées aujourd’hui. On nuancera par contre tout ce qui relève des Etats membres et de la France, en l’occurrence en ce qui nous concerne, puisqu’on a ici une feuille de route, le train de l’ensemble exhaustif de toutes les mesures qui seront applicables dans le cadre de cette nouvelle PAC, qui reste en négociation, qui reste à définir et à valider. On peut en indiquer le calendrier, quant à lui, qui est connu. C’est un envoi de l’ensemble de cette feuille de route (PSN) qui interviendra fin du mois, au 31 décembre de cette année. Et on peut supposer un certain nombre d’allers et retours d’ici la validation complète de l’Union européenne et son feu vert pour la France, au terme de certaines négociations, d’ici le 1er juillet 2022.

Premier pilier : poursuite des Aides surfaciques, à l’hectare de SAU

Autre précision importante qui me fait dire que c’est vraiment une PAC de transition. Il est dit et rappelé que, pour la France et pour les agriculteurs français, il y a une forme de tunnel si on fait le parallèle avec ce qui vaut dans certaines filières et dans certains marchés. En ce sens que cette PAC ne doit pas représenter une variation de plus de 4% du montant global des aides pour un agriculteur par rapport au cycle de la PAC précédente. J’ai parlé de changement dans la continuité, donc en matière de continuité, par exemple, on ne change pas la structure, la colonne vertébrale. On a toujours des aides et une PAC structurée, bien ancrée sur ses deux pieds. Autrement dit, deux piliers. Un premier pilier, des aides économiques, des aides directes qui restent, des aides surfaciques qui seront dévolues à l’hectare de SAU et, en parallèle, un second pilier, le pilier dit du développement rural, avec des aides dites environnementales. Premier pilier dominant en termes de budget, majeur pour toute exploitation agricole française. On est sur un budget annuel de l’ordre de 6,7 milliards d’euros, une baisse puisqu’on était plutôt actuellement sur 6,9 à 7 milliards. Et un second pilier pour lequel on voit bien l’orientation climato-compatible en devenir. Un second pilier qui, lui, est plutôt plus abondé. On passerait de 2,3 milliards à 2,6 milliards environ. On frôle les 10 milliards d’aides annuelles pour la France. On est à 9,3 / 9,5 milliards.

Je m’arrête sur le premier pilier pour dire d’abord, il y a des constantes. Il y a des choses qui ne bougent pas, au moins en volume. C’est le cas, par exemple, des aides couplées qui vont représenter 15% du budget du pilier. Ça demeure, comme pour l’ancien tronçon, avec un accent qui est mis en faveur des protéines végétales. C’est dans l’air du temps et légèrement au détriment, à enveloppe constante, des aides animales qui seront un peu minorées au fil du temps en s’orientant vers 2027. Ces aides animales, rien de neuf sous le soleil s’agissant des aides ovines & caprines. En revanche, les aides aussi bien à la vache laitière qu’à la vache allaitante sont fondues dans un mix d’une aide unique à l’UGB, dite de plus de 16 mois et évidemment, qui se veut incitative, choix de la France pour favoriser l’engraissement sur le territoire national.

Une aide JA qui est plus valorisée au niveau de ce premier pilier avec la notion d’aide forfaitaire.

Également le Droit à Paiement de Base (DPB). On va donner la lecture de tous les sigles à chaque fois le fameux DPB qui devient l’ABR (Aide de Base au Revenu), légèrement majoré également. Voilà pour ce tour de stabilité sur certains niveaux de mesures.

Sur 100 € du 1er pilier, 25 € seront conditionnés à l’accès aux écorégimes

Ce qui fait couler beaucoup d’encre aujourd’hui, c’est cette notion d’écorégime, mesure phare du premier pilier, assis sur une notion de super conditionnalité. C’est l’ensemble du paiement vert et de la conditionnalité qui devient une voie d’accès. À condition, évidemment, de respecter un certain nombre de BCAE, 10 en l’occurrence, de Bonnes Conditions Agro-Environnementales et c’est ce respect de cette super conditionnalité qui permet ensuite d’accéder à des mesures, les fameux écorégimes, qui seront des mesures volontaires et avec soutien financier. Alors, pour accéder aux écorégimes, il est demandé ou plutôt proposé, à la France en l’occurrence et aux agriculteurs français, d’y avoir accès. Il y a trois clés qui peuvent vous ouvrir cette porte-là, trois voies d’accès, une un peu supérieure, qui sera la voie de la certification, qu’il s’agisse d’une part, de l’agriculture biologique. D’autre part, HVE (Haute Valeur Environnementale) en niveau 3. Une deuxième porte, qui peut être ouverte, c’est celle des pratiques. Le prolongement des mesures actuelles de la diversité des cultures, du maintien des prairies permanentes, etc. Avec une troisième clé, on peut également ouvrir la boîte des écorégimes avec le dernier sigle des IAE (Infrastructures Agro Ecologiques). Pour parler clair, ça veut dire pouvoir mettre en évidence et surtout mettre en vigueur des linéaires de haies, des marres, des bosquets, voire des arbres isolés. L’ensemble permettant d’avoir accès à ces éco régimes. Ce n’est pas neutre, c’est 25% de ce premier pilier et la volonté affichée de l’Etat français & du ministère de l’Agriculture d’en donner l’accès, si possible à pratiquement 100% des agriculteurs français. L’argumentaire « massue » du ministre étant de dire, moi pour être climato-compatible demain, je préfère voir une évolution lente vers ces mesures environnementales plus vertes et accessibles pour l’ensemble des agriculteurs français que des mesures plus coercitives, si on peut dire, pour une minorité d’agriculteurs. Évidemment, ce que le ministre ne dira probablement pas, c’est qu’en parallèle, nous votons très prochainement en France pour les présidentielles et en parallèle également, Monsieur Emmanuel Macron prendra la présidence de l’Union européenne pour le 1er semestre 2022.

Cela étant dit, on peut aussi avoir porté le zoom sur le second pilier du développement rural, des mesures agro environnementales et climatiques qui sont poursuivies, et qui seront évidemment revues. Les deux niveaux actuels sont maintenus, soit des mesures système à l’échelle d’exploitations, soit des mesures plus localisées, avec une attente forte de la profession et des agriculteurs pour connaître le plus rapidement possible ce catalogue. Le calendrier passant, il urgera vite pour raisonner les assolements fin 2022, dans la perspective de ces aides-là.

La progression de l’Aide à la conversion pour l’AB vaut davantage pour l’enveloppe globale que pour chaque production à l’échelle de l’agriculteur

Le zoom, on peut le mettre sur l’agriculture biologique en termes d’enveloppe globale. On parle ici évidemment des tendances lourdes de cette nouvelle PAC et je m’en tiens à cette enveloppe générale pour l’Agro bio qui est boostée, si on peut dire, avec l’objectif d’avoir en 2030, 18% d’exploitations en agriculture biologique, sachant qu’on est plutôt autour de 10% aujourd’hui et donc, le budget est abondé, passant de mémoire de 250 à 340 millions d’euros. La progression est loin d’être aussi importante à l’hectare pour les assolements bio d’une façon plus générale. Précision également, les aides à maintien ne sont plus possibles dans le cadre de cette future PAC, et l’autorité de gestion devient l’État pour les aides à la conversion bio.

Une assurance récolte qui est aussi abondée. Là aussi, c’est forcément l’actualité et les intempéries qui ont dévasté une partie des surfaces, soit de la viticulture, soit des grandes cultures plus répandues au niveau national et sur l’Europe en général, qui font dire à l’État français qu’il faut réinventer un système. Là encore, le ministre de l’Agriculture s’est prononcé en envisageant un système qui, notamment dans une troisième marche, va prévoir la contribution du National. Que l’on soit assuré ou non pour tout agriculteur, dès qu’on dépassera un certain seuil et une certaine climatologie, on va dire dévastatrice pour les cultures. Mais on en saura plus d’ici peu…

A ce stade, si on se recentre sur quelques éléments clés pour cette prochaine PAC 2023-2027…

PAC 2023-2027 : Budget préservé – Servir 100% des agriculteurs français…

Premier point, le budget de la PAC est préservé. C’est un signal pour l’agriculture, c’est une valorisation pour ces agriculteurs, l’essentiel de pouvoir se nourrir en qualité et en quantité, et donc le conditionnement des aides qui sont maintenues à un bon niveau, en tout cas proche de l’existant.

Ensuite, c’est rappeler également la volonté de permettre à pratiquement 100% des agriculteurs de France d’accéder à ces aides, qui seront distinctes au cas par cas selon les exploitations, mais des conditions d’accès en prolongement des mesures actuelles pour accéder aux mesures futures, les écorégimes.

Et enfin, rappel également pour dire que ce qu’on peut affirmer, c’est le train des mesures et des grandes orientations européennes. Il est urgent d’attendre pour se prononcer au cas par cas et être complètement affirmatif. Il faut attendre d’avoir connaissance du cahier des charges tel qu’il sera signé et validé par l’Union européenne. Là, on aura enfin l’ensemble du détail des mesures.

Donc, on sait aujourd’hui ce que sont les enjeux et en même temps les quelques points de vigilance par rapport à cette prochaine PAC pour chacun des agriculteurs français. En revanche, on ne sait pas tout à fait actuellement évaluer ce que seront les aides propres à chacune des exploitations puisque des négociations restent en cours. S’agissant probablement de l’agriculture biologique, s’agissant des mesures agro-environnementales et climatiques, etc.

Tel que nous le faisons devant vous aujourd’hui, au fur et à mesure que ce cahier des charges sera abondé et connu, on n’hésitera pas à revenir vers vous pour préciser ce qui permettra de guider les trajectoires des agriculteurs, à la fois dans l’adaptation des systèmes de production et à la fois en valeur sonnante et trébuchante pour l’accès chiffré en euros à ces nouvelles mesures, dans le cadre de cette PAC 2023-2027.

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Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
mdebernard@pch.cerfrance.fr
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02 décembre 2021 - Information Cerfrance, Viticulture & Cognac

Programme d’investissements des entreprises vitivinicoles – appel à projets 2022

Temps de lecture 1 minute

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Dans le cadre de l’OCM viti-vinicole, FranceAgriMer met en place un programme pluriannuel 2019-2023. Il a pour but de soutenir les investissements matériels ou immatériels consentis par les entreprises de production, transformation, conditionnement, stockage et/ou de commercialisation.

Retrouvez toutes les informations sur FranceAgriMer >

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30 novembre 2021 - Information Cerfrance

Covid-19 : La mise en place d’une aide « Loyers et charges locatives »

Temps de lecture 1 minute

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Pour certains commerces de détails et services interdits d’accueil du public, une nouvelle aide financière exceptionnelle a été créée portant sur les loyers ou redevances et charges. Elle fait suite aux restrictions d’activités ayant eu lieu lors du premier semestre 2021 pour lutter contre la propagation du Covid-19. Un certain nombre d’activités commerciales et de services peuvent y avoir droit.

Pour en savoir plus >

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30 novembre 2021 - Information Cerfrance

Covid-19 : Les aides sur les coûts fixes rebond

Temps de lecture 1 minute

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Les décrets concernant le dispositif « Coûts fixes rebond » et « Nouvelles entreprises rebond » sont parus au Journal Officiel. Il s’agit d’un dispositif complémentaire, qui va pouvoir bénéficier à un plus grand nombre d’entreprises et qui couvre une partie des coûts fixes relatifs à la période allant de janvier à octobre 2021. Les entreprises éligibles à l’aide doivent déposer leur demande, en une seule fois, sur le site impots.gouv.fr entre le 1er décembre 2021 et le 31 janvier 2022.

En savoir plus sur l’aide « Coûts fixes rebond » >>

En savoir plus sur l’aide « Nouvelles entreprises rebond » >>

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30 novembre 2021 - Agriculture, Veille économique & Prospective

Producteurs caprins : Être dans la course dans 10 ans (valorisation laiterie)

Temps de lecture 2 minutes

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Cerfrance Poitou-Charentes, c’est 380 élevages. Ces élevages, représentent en moyenne : 2,6 travailleurs, 343 chèvres et 130 ha SAU.

« Groupe caprins + cultures de vente »

(Produit culture ≥ 35 % du produit global)

Tri sur résultat / UMO (récolte 2020)

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EBE / UMO : un écart qui s’accroît

Depuis 6 ans, EBE/UMO (graphe ci-dessous) s’écarte entre le quart supérieur et le quart inférieur. Il s’agit des résultats des élevages avec cultures de vente. Cet atelier cultures joue également sur les EBE, mais l’écart entre les deux groupes ne s’explique pas totalement par des différences de surfaces (moins de 10 000 €/UMO).
En moyenne sur 6 ans, le revenu disponible du quart inférieur est insuffisant avec 10 000 €/UMO, alors qu’il atteint 60 000 €/ UMO pour le quart supérieur.

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Pas de lien entre litres produits et prix de revient

Absence de corrélation entre le Prix de revient et le volume global de lait commercialisé. Par exemple, autour de 400 000 litres valorisés, le prix de revient peut varier entre 600 € et 800 € les 1 000 litres.
En d’autres termes, c’est le positionnement des composantes de charges et de produits les unes par rapport aux autres qui va déterminer le niveau de rémunération globale.

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En moyenne, 90 % des éleveurs se rémunèrent à hauteur de 2 SMIC

Le prix de revient représente le niveau auquel il faut pouvoir valoriser le lait pour payer toutes les charges de l’exploitation
(MSA exploitant comprise) et rémunérer la main-d’oeuvre exploitant sur la base de 2 SMIC annuel (29 500 € net).
La moyenne des prix de revient, pour l’année 2020, est de 617 €/1000 litres, mais les écarts vont presque du simple au double
dans notre échantillon de 29 exploitations caprines.
Il est intéressant de noter qu’il n’y a pas de lien entre le prix du lait et le prix de revient.


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Nos rédacteurs Cerfrance Poitou-Charentes :

Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective

Arnaud MOUILLET, Conseiller d’entreprise

Guillaume Verdier, Etudes statistiques