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09 novembre 2022 - Agriculture, Veille économique & Prospective

Les actualités de l’agriculture innovante

champs-agriculture

La canopée agricole : quand les panneaux photovoltaïques cohabitent avec la mois’bat’

Pour atteindre la neutralité carbone en 2035, la France doit faire « feu de tout bois ». Sans compter qu’avec le nouveau contexte inflationniste, les énergies renouvelables se trouvent boostées…

Si les usages actuels des panneaux photovoltaïques ne sont pas révolus (toiture, aires non valorisables en agriculture), un nouveau champ s’ouvre avec une forme de cohabitation entre panneaux et cultures, voire élevages de ruminants.

Zoom sur une expérimentation en plein champ (Haute-Saône)

Le dispositif :

  • un nuage de 5 500 panneaux à plus de 5 m de hauteur, portés par des rangées filaires distantes de 27 m, sur 3 hectares,
  • les panneaux pivotent pour suivre la course du soleil et s’orientent à la verticale pour laisser passer la pluie,
  • en position horizontale, les panneaux peuvent devenir un rempart contre la grêle, ou bien encore tamponner les excès de basse température (gel) comme de canicule,
  • fait majeur à ce stade précurseur, une parcelle témoin (sans panneau) est conduite avec la même culture afin d’évaluer les impacts d’une telle « ombrière » sur les cultures. Période expérimentale de 9 ans.

TSE, entreprise française d’énergie solaire, a investi 15 millions d’euros dans cette technologie de « canopée agricole ». Trois autres sites pilotes sont en gestation dans la Somme, en Côte d’Or et dans le Calvados (sur un élevage).

Un repère parmi d’autres : alors qu’1 hectare de blé éthanol permet de faire parcourir 25 700 km à une voiture, 1 hectare de panneaux assure un parcours de 7 000 000 km pour cette même voiture électrique.

  • Une question reste cependant en suspens : comment riverains et groupes de pression vont-ils réagir face à l’emprise visuelle de tels ouvrages ?

Un robot intelligent pour lever l’astreinte de manutention du fumier

C’est un groupe français –cocorico !– qui pousse la robotique agricole au sein de sa start-up ManuRob. Loadix est le nom du robot qui a pour objectif d‘automatiser les tâches de manutention quotidiennes dans un élevage, en particulier celles liées au fumier.

Après les cuisines tout équipées, arrive un nouvel outil susceptible de révolutionner l’astreinte en élevage ! Evoluant en autonomie complète dans la cour de ferme, le robot est capable d’identifier les différentes matières organiques à manipuler, comme de changer d’outil tout seul entre deux tâches.

Entièrement électrique, sa recharge est effective en moins de 4 heures. Equipé de capteurs anticollisions et de multiples dispositifs de freinage, la machine embarque plusieurs systèmes de localisation (GPS, RTK…)

Un drone intelligent* cueilleur de fruits

Les Israéliens sont en pointe dans le secteur de la récolte des fruits… Une entreprise pionnière, Tevel Aerobotics lance le premier né d’une série de drones cueilleurs de pommes et poires. Suivront avocats, agrumes et mangues.

Le robot volant autonome est pourvu de capteurs, caméras et intelligence artificielle. Le drone détermine si le fruit est suffisamment mûr, en fonction de sa couleur et de sa taille. Le cueilleur volant est attaché à une plate-forme et dépose chaque fruit cueilli dans des pallox. Pendant la récolte, le diamètre, le poids et la couleur de chaque fruit sont enregistrés.

Selon Tevel, la luminosité n’est pas un facteur limitant pour les robots, et la récolte de nuit est possible en utilisant des lampes. C’est dire si l’efficience est garantie à terme !

L’objectif affiché par l’entreprise est qu’un robot atteigne les mêmes performances qu’un cueilleur humain.

Un premier essai commercial des robots a lieu cette année en Italie dans des vergers de pommiers.

*Au sens de l’intelligence Artificielle.

Prenez donc une petite lait-ne !

Qui l’eût cru ? La première collection à base de fibre de lait bientôt disponible à la vente. Inspiré par une entreprise italienne qui en maîtrise le savoir-faire, un créateur français propose sa collection 100% lait, « dont la fibre ressemble à de la soie ». Collection présentée lors de la dernière Fashion Week.

Porté par l’interprofession laitière, le projet n’est pas là pour écarter de sa valorisation noble alimentaire une référence laitière. Il cible strictement les 7 000 tonnes de lait rendu impropre à la consommation, notamment suite aux contrôles qualité.

Un test sur une filière locale devrait prochainement être lancé dans les Hauts de France…

Notre rédacteur Cerfrance Poitou-Charentes :

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Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
mdebernard@pch.cerfrance.fr